mardi 3 novembre 2020

Protégeons nos enfants des neuroleptiques

 Pas de neuroleptiques dits antipsychotiques aux enfants.



En France, aujourd'hui, certains pédopsychiatres prescrivent des neuroleptiques comme le risperidone à des enfants de 5 ans, voire 4 ans, pour des motifs comme les "troubles oppositionnels", ou encore pour "prévenir" une supposée "schizophrénie de l'enfant."

Cette étude explique que le risperidone donne des dyskinésies tardives et que c'est imprévisible.

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5330001/

Cette étude montre que le risperidone empêche l'expression orale.


Cet article montre que le risperidone donne des gynécomasties.

http://journals.lww.com/psychopharmacology/Citation/publishahead/Risperidone_Use_and_Risk_for_Gynecomastia_in_Men_.99394.aspx

Cette étude montre que la prise chronique de neuroleptiques sur des années rétrécit le cerveau en rapport avec la dose administrée:

dx.doi.org/10.1001/archgenpsychiatry.2010.199


En pédiatrie, jamais de produits dangereux sans preuve biologique d'absolue nécessité.

Nous demandons l'interdiction absolue des neuroleptiques en pédopsychiatrie. Leur utilisation n'est pas justifiée.


Mise à jour 26/11/2020

La HAS contactée se dérobe et m'explique que ce n'est pas de sa compétence mais de celle de l'ANSM, et me renvoie à l'AMM du risperidone en mettant en gras les expressions utilisées de ce paragraphe:

« RISPERDAL est indiqué dans le traitement symptomatique de courte durée (jusqu'à 6 semaines) de l'agressivité persistante dans le trouble des conduites chez les enfants à partir de 5 ans et les adolescents présentant un fonctionnement intellectuel inférieur à la moyenne ou un retard mental diagnostiqués conformément aux critères du DSM-IV, chez lesquels la sévérité des comportements agressifs ou d'autres comportements perturbateurs nécessitent un traitement pharmacologique. Le traitement pharmacologique doit faire partie intégrante d'un programme de traitement plus large, incluant des mesures psychosociales et éducatives. Il est recommandé que la rispéridone soit prescrite par un spécialiste en neurologie de l'enfant et en psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent ou un médecin très familier du traitement du trouble des conduites de l'enfant et de l'adolescent. »

Ma réponse à l'ANSM / HAS:

Objet: demande de retrait de l'AMM du Risperdone à des enfants de 5 ans.

Merci de votre réponse, mais cela ne répond pas à notre demande.
Nous considérons que cette AMM n'est pas justifiée, qu'elle nuit gravement à la santé des enfants, qu'elle est discriminatoire, et qu'elle sert les intérêts des fabricants de neuroleptiques en banalisant une classe de produits très dangereux. Nous demandons son retrait immédiat.

Sur quelle preuve vous basez-vous pour affirmer qu'un produit lourd comme un neuroleptique puisse apporter un quelconque bénéfice de court et de long terme sur la santé globale de l'enfant, par rapport à une approche basée sur les droits de l'enfant et la psychologie?

Sur quelle preuve vous basez-vous pour affirmer qu'un produit sédatif lourd comme un neuroleptique puisse avoir un quelconque bénéfice de court et de long terme sur la santé globale de l'enfant, par rapport à un sédatif léger et moins dangereux?

Réalisez-vous qu'un enfant n'a pas d'autre moyen d'expression que de manifester de l'agressivité dans un environnement qui ne dialogue pas? Pourquoi encourager cette médicalisation chimique du non-dialogue, quand il serait approprié d'entreprendre une simple approche d'écoute, de recherche de ce qui ne va pas, de respect des droits de l'enfant, en particulier le consulter pour toute question le concernant?

Réalisez-vous que l'enfant subit un traumatisme avec cette prescription forcée: cela va le stigmatiser vis à vis des autres et de lui-même. il vivra cela comme une sanction, une punition, peut-être même une torture (par akathisie), et certainement une menace future, vis à vis de toute vélleité d'expression. Le conflit initial ne sera pas résolu, mais enfoui en lui-même. Par la suite, il se considérera défectueux, et recherchera une solution chimique de dépendance face à ses propres difficultés.

Quelles sont les conséquences d'une telle AMM ?
Les médecins se disent: c'est autorisé pour des enfants de 5 ans, donc ce produit est parfaitement anodin et sans danger. Une terrible contre-vérité car les neuroleptiques tuent, mutilent les personnes, et réduisent leur espérance de vie.
Une fois le produit prescrit, pensez-vous que ce sera arrêté à 6 semaines? Non, ce genre de produit est renouvelé parce qu'un médecin ne veut pas avoir à gérer des difficultés lorsque les émotions ne seront plus inhibées par le produit, ou encore avoir un sevrage compliqué à réaliser, et peut-être des syndromes de sevrages éventuels qui sont non seulement physiques, mais aussi émotionnels, psychologiques.

Quelles sont les conséquences de la validation de ce concept de "troubles des conduites" ?
Vous savez peut-être que les diagnostics en psychiatrie ne sont pas des enquêtes biologiques causales, mais des étiquettes à géométrie variable de la demande symptomatique. Vous le savez peut-être, mais le public ne le sait pas, les parents ne le savent pas, l'enfant ne le sait pas, et pas mal de médecins finissent par l'oublier. Vous n'avez pas rendu service à l'enfant, mais vous l'avez stigmatisé, au yeux de tous et de lui-même, probablement pour sa vie entière.

Au nom de quoi cette AMM discrimine-t-elle les enfants moins intelligents au départ? N'est-ce pas important si on endommage leur système nerveux?



#risperidone #pédopsychiatrie #maltraitance #discrimination #France

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