jeudi 27 mars 2014
Bienvenue
Imagines
Jules 2014
Les victimes de la psychiatrie
"La folie est relative: elle dépend de qui tient qui enfermé dans quelle cage." Ray Bradbury.
Le silence des médias sur les dégâts provoqués par les pratiques psychiatriques
44 fois plus de suicides chez les hospitalisés psychiatriques [1][2].
La moitié des hospitalisés psychiatriques sont gravement traumatisés [3].
Davantage d'efforts en santé mentale = davantage de suicides, étude sur 100 pays [4].
Syndrome de sevrage des neuroleptiques, quand on arrête ou qu'on baisse les doses, cela peut être retardé jusqu'à 4 semaines. C'est surtout de l'insomnie et de l'akathisie mais il peut y avoir des signes physiques. Le sevrage des neuroleptiques devrait être progressif, par exemple par paliers de baisse de 10% de la dose restante, et il est recommandé de retourner au palier antérieur en cas d'insomnie (Breggin). La fin du sevrage peut être très difficile à cause de l'hypersensibilité à la dopamine induite par le traitement, qui peut persister des mois. Des dyskinésies peuvent apparaître en cours de sevrage.
Syndrome de sevrage aux benzodiazépines: peut être très intense, anxiété, insomnie, troubles physiques, troubles cognitifs, risque épilepsie, psychose, suicide. Le sevrage doit être progressif. Le sevrage peut être extrêmement difficile et et les syndromes de sevrage peuvent persister des mois, quelquefois des années.
Electrochocs : pertes de mémoire définitives, déficiences cérébrales chroniques, épilepsie, accidents d'anesthésie, mort.
Références:
[1] Hjorthøj CR, Madsen T, Agerbo E, et al. Risk of suicide according to level of psychiatric treatment: a nationwide nested case-control study. Soc Psychiatry Psychiatr Epidemiol 2014;49:1357–65.
[2] Large MM, Ryan CJ. Disturbing findings about the risk of suicide and psychiatric hospitals. Soc Psychiatry Psychiatr Epidemiol 2014;49:1353–5.
[3] Les hospitalisations et soins sans consentements provoquent des syndromes de stress post-traumatiques et des conduites d'évitement. Dans cette étude la moitié des patients sont traumatisés (Priebe S., Bröker S., Gunkel S., 1998):
http://www.researchgate.net/publication/13608566_Involuntary_admission_and_posttraumatic_stress_disorder_symptoms_in_schizophrenia_patients
[4] Aust N Z J Psychiatry. 2004 Nov-Dec;38(11-12):933-9.
Do nations' mental health policies, programs and legislation influence their suicide rates? An ecological study of 100 countries.
Burgess P1, Pirkis J, Jolley D, Whiteford H, Saxena S.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15555028
[5] Lucire Y (2016) Pharmacological Iatrogenesis: Substance/Medication-Induced Disorders That Masquerade as Mental Illness. Epidemiology (sunnyvale) 6:217. doi:10.4172/2161-1165.1000217
[6] Dr Peter Breggin, "Psychiatric drug withdrawal", 2013
http://www.breggin.com/
[7] RxISK Medical Team, 2016, "What is akathisia?"
http://rxisk.org/akathisia/
[8] Revue Prescrire:
http://www.prescrire.org/fr/101/325/47320/0/PositionDetails.aspx
[9] Contention, mises à l'isolement, droguage forcé, des dessins
https://pamelaspirowagner.com/2017/02/05/torture-in-hospitals-continues-to-this-day/
Pourquoi torture-t-on des personnes innocentes ?
Les patients psychiatrisés sont les boucs émissaires de l'idéologie de la maladie mentale.
La psychiatrie répond à des demandes de normalisation familiales et sociales par la violation des droits des personnes, en appelant cela des "maladies mentales". Elle s'autorise la fourniture de produits psychotropes dangereux et difficiles à arrêter, sans fournir une information honnête mais en affirmant des maladies prétendues, non prouvées par la biologie, non caractérisées par la pathologie.
Des témoignages poignants.
Contentions et isolement à durée indéterminée dans les établissements de santé mentale France
Le rapport 2016 de la Controleure générale des lieux de privation de liberté:
http://www.cglpl.fr/2016/isolement-et-contention-dans-les-etablissements-de-sante-mentale/
Contentions systématiques à l'hopital psy de Saint-Etienne:
http://www.forumpsy.net/t1663-hopital-psychiatrique-de-saint-etienne-avis-de-maltraitance
Témoignages sur le site de l'asso Groupes Info Asiles:
http://groupeinfoasiles.org/allfiles%20accueil%20dossiers/temoignages/accueil%20temoignages.htm
Témoignages sur le site Advocacy France:
http://www.advocacy.fr/pages/prises-de-position/temoignages,15
Des livres-témoignages:
"Dors, demain cela ira mieux. 3 ans dans l'engrenage des hôpitaux psychiatriques", de Lucie Monnac, 2014.
"J'ai survécu à la psychiatrie", de Christelle Rosar, 2013.
La lobotomie chimique:
Le retour de la barbarie, déguisée en soins.
http://www.lemonde.fr/sciences/article/2012/11/15/volte-face-sur-l-electrochoc_1791344_1650684.html
Les "survivants de la psychiatrie" nous proposent un ton radicalement différent:
Réseau européen des usagers et survivants de la psychiatrie:
http://www.enusp.org/
Asso US, international: Centre des droits de l'homme usagers et survivants de la psychiatrie:
http://www.chrusp.org
Association US, internationale: liberté de l'esprit:
http://www.mindfreedom.org/
On peut aller en justice et exiger d'être indemnisé:
Asso Psych Rights US, international
http://psychrights.org/
Procès devant la cour européenne des droits de l'homme:
http://psychrights.org/Countries/ECHR/110201ECHRHumanRightMentaHealthCases.pdf
Site du Dr Breggin, avocat US des usagers et survivants de la psychiatrie
http://www.breggin.com/
En France, c'est extrêmement difficile:
https://www.aaavam.eu/
Bryan Sutherland, Canada, poursuit en justice son psychiatre pour 10 ans d'empoisonnement au nom d'une prétendue 'maladie du cerveau', la 'schizophrénie', alors que tous ses examens biologiques sont normaux... Le psychiatre se rétracte et nie puis avoue et s'enfuit.
https://www.madinamerica.com/2018/02/seeking-justice/
Les procès d'indemnisation adressent un message fort.
Les enfants et les personnes faibles sont les premières victimes de la machine psychiatrique.
L'association Psych Rights (US) gagne en justice contre la prescription de drogues aux enfants:
http://psychrights.org/Education/ModelQuiTam/ModelQuiTam.htm
Le cauchemar de l'enfermement, les gens sont brisés.
La stigmatisation détruit les vies.
Ils voulaient soigner les autres, mais l'idéologie les oblige à droguer de force et à enfermer.
Tout le monde est concerné.
C'est la dystopie idéologique. Il revient à chacun d'entre nous de prévenir et de changer cela.
La machine psychiatrique ne doit pas s'auto-évaluer.
Détruisons la machine idéologique, libérons les êtres humains qu'elle asservit.
La dénonciation des abus viendra des consommateurs.
(J'assimile la psychiatrie à un leviathan, selon le terme inauguré par Thomas Hobbes en 1651, dans son livre du même nom, parce qu'elle prétend altérer et redéfinir les termes du contrat social, en s'arrogeant des pouvoirs étendus.)
Ne croyons plus à la psychiatrie.
Notes: les horreurs du passé:
40000 lobotomies pratiquées aux USA, 17000 en GB ...
Lire cet excellent article en français: Blog Liberation Agnes Giard
L'union soviétique inventa la "schizophrénie progressive" pour désigner le manque d'entrain envers le régime, publia très sérieusement sur le sujet (cela ressemble au DSM) et traita la nouvelle maladie par les nouveaux neuroleptiques à fortes doses...
Psychiatry and the dark side: eugenics, Nazi and Soviet psychiatry, Jason Luty, 2014 (Royal College of Psychiatry)
http://bjp.rcpsych.org/content/206/4/315
Irmfried Eberl: psychiatry and the Third Reich – extra
Ciaran Somers 2015 (The British Journal of Psychiatry)
http://bjp.rcpsych.org/content/206/4/315
La "névrose épileptique": Les personnes souffrant d'épilepsie considérées comme des psychopathes dangereux et enfermés comme tels au début du vingtième siècle.
Est-ce que la psychiatrie s'est jamais excusée pour toutes ces horreurs ?
Retour sur les électro-chocs:
Considérez que les tortures et exécutions publiques "marchaient" aussi, à leur niveau. De même un tortionnaire efficace ne manque pas de "repentis" à exhiber. La psyché humaine a ainsi évolué que la victime peut aller jusqu'à remercier voire "aimer" son bourreau: Cela ne rend pas ces pratiques légitimes. Au mépris de toute espèce de considération éthique, le Dr Frankenstein électrocute et flingue les neurones de sa marionnette: "Lèves-toi et marches !" Excusez-moi de ne pas m'extasier, mais c'est de la barbarie pure et simple. L'opprobe futur est garanti, et les procès probables. Simple bon sens: Rangeons la machine à convulser au musée des horreurs, à coté de la panoplie de l'Inquisition.
Le témoignage d'un survivant de la psychiatrie sur l'ECT, 2010:
http://www.iaapa.de/frank_letter_fda.htm
"Les électrochocs représentent une technique brutale, déshumanisante, détruisant la mémoire, abaissant l'intelligence, endommageant le cerveau, lavant le cerveau, un risque vital. ECT dérobe aux gens leurs mémoire, leur personnalité et leur humanité. Cela réduit leur capacité à mener des vies pleines, riches de sens; cela leur broie l'envie de vivre. Pour faire simple, l'electrochoc est une méthode pour éventrer le cerveau afin de controler et de punir ceux qui échappent ou sortent de la norme, et pour intimider les autres qui seraient sur le point de le faire..."
Le dossier sur l'ECT rassemblé par le Dr Breggin: ECT = trauma cérébral, mort neuronale, fausse euphorie.
http://www.ectresources.org/
Dommages cognitifs 6 mois après ECT:
Sackeim, H., Prudic, J., Fuller, R., Keilp, J., Lavori, P., & Olfson, M. (2007). The cognitive effects of electroconvulsive therapy in community settings. Neuropsychopharmacology, 32, 244-254.
https://www.nature.com/articles/1301180
Rappel sur la torture psychiatrique:
Le 4/3/2013 au conseil des droits de l'homme des Nations Unies, à Geneve, le rapporteur special sur la torture demanda d'arrêter les interventions psychiatriques forcées comme la médication de restriction mentale forcée, les electrochocs, la psychochirurgie, les contentions et l'isolement, et pour l'abolition des lois qui autorisent le traitement et l'enfermement psychiatrique obligatoire
Raport UN sur la torture psychiatrique
Le manifeste des survivants:
http://www.mindfreedom.org/kb/act/movement-history/1982-principles
Déclaration de principes de la 10e Conférence internationale annuelle sur les droits de l'homme et l'Oppression psychiatrique
Toronto, Canada le 14 à 18 mai, 1982 a adopté les principes suivants:
1. Nous nous opposons à toute intervention psychiatrique involontaire, y compris l'hospitalisation forcée et l'administration des procédures psychiatriques ( «traitements») par la force ou la contrainte ou sans le consentement éclairé.
2. Nous nous opposons à toute intervention psychiatrique involontaire parce qu'il s'agit d'un acte contraire à l'éthique et un viol du droit constitutionnel à la liberté, à une procédure légale régulière et au droit à être laissé en paix.
3. Nous nous opposons à toute intervention psychiatrique involontaire parce qu'elle est une violation du droit de l'individu à contrôler sa propre âme, son esprit et son corps.
4. Nous nous opposons à toute procédure psychiatrique forcée telle qu'administration de drogues, électrochocs, psychochirurgie, contentions, isolement, et "modification du comportement oppositionnel."
5 Nous nous opposons à toute procédure psychiatrique forcée parce que celles-ci humilient, handicapent, blessent, incapacitent, et tuent les personnes.
6. Nous nous opposons à toute procédure psychiatrique forcée parce que celles-ci sont au mieux du charlatanisme et au pire des tortures, qui peuvent causer et en fait réalisent des dommages graves et irréversibles à l'être des personnes qui les subissent dans leur intégrité.
7. Nous nous opposons au système psychiatrique parce qu'il est intrinsèquement tyrannique.
8. Nous nous opposons au système psychiatrique parce qu'il est une force de police parallèle extra-judiciaire qui supprime la dissidence culturelle et politique.
9. Nous nous opposons au système psychiatrique parce qu'il punit les personnes qui ont eu ou prétendent avoir eu des expériences spirituelles et invalident ces expériences en les définissant comme des «symptômes» de la «maladie mentale».
10. Nous nous opposons au système psychiatrique, car il utilise les signes extérieurs de la médecine et de la science pour masquer la fonction de contrôle social qu'elle dessert.
11. Nous nous opposons au système psychiatrique parce qu'il invalide les besoins réels des populations pauvres en offrant la protection sociale sous le couvert de "soins et traitements" psychiatriques.
12. Nous nous opposons au système psychiatrique parce qu'il se nourrit sur les pauvres et ceux qui n'ont pas le pouvoir, les personnes âgées, les femmes, les enfants, les minorités sexuelles, les personnes de couleur et les groupes ethniques.
13. Nous nous opposons au système psychiatrique, car il crée une classe stigmatisée de la société qui est facilement opprimée et contrôlée.
14. Nous nous opposons au système psychiatrique car son influence croissante dans l'éducation, les prisons, le militaire, le gouvernement, l'industrie et la médecine menace de transformer la société en un état psychiatrique constitué de deux classes: ceux qui imposent le «traitement» et ceux à qui il a été imposé ou qui sont susceptibles de l'être.
15. Nous nous opposons au système psychiatrique parce qu'il est terriblement similaire à l'Inquisition, à l'esclavage et aux camps de concentration nazis.
16. Nous nous opposons au modèle médical de «maladie mentale» parce que celui-ci justifie une intervention psychiatrique involontaire dont le droguage forcé.
17. Nous nous opposons au modèle médical de «maladie mentale» parce qu'il dupe le public dans la recherche et l'acceptation d'un traitement «volontaire» en promotant l'idée que les problèmes fondamentaux de l'homme, qu'ils soient personnels ou sociaux, puissent être résolus par des moyens médicaux ou psychiatriques.
18. Nous nous opposons à l'utilisation des termes psychiatriques parce qu'ils substituent un jargon à un langage simple et parce qu'ils sont fondamentalement stigmatisants, humiliants, non scientifiques, mystificateurs et de nature superstitieuse. Exemples:
En langage clair ......................................... Dans le jargon psychiatrique
Détenu psychiatrique ................................. Malade mental
Institution psychiatrique ............................ Hôpital psychiatrique / centre de santé mentale
Système psychiatrique ............................... Système de santé mentale
Procédure psychiatrique ........................... Traitement / thérapie
Les difficultés personnelles ou sociales dans la vie ....... La maladie mentale
Caractéristique ou trait socialement indésirable ............ Symptôme
Drogues .......................................................................... Médicaments
Droguage ....................................................................... Chimiothérapie
Electrochocs .................................................................. Electroconvulsivothérapie
Colère ............................................................................ Hostilité
Enthousiasme ................................................................ Mania
Joie ................................................................................ Euphoria
Peur ............................................................................... Paranoia
Tristesse / frustration .................................................... Dépression
Vision / expérience spirituelle ...................................... Hallucination
Non-conformité ............................................................ Schizophrénie
Croyance non conformiste ............................................ Délire
19. Nous croyons que les gens doivent avoir le droit de vivre de quelque manière ou mode de vie qu'ils choisissent.
20. Nous croyons que les pensées et / ou les tentatives de suicide ne doivent pas être traitées comme un problème psychiatrique ou juridique.
21. Nous croyons que la dangerosité présumée, que ce soit à soi-même ou d'autres, ne doit pas être considéré comme un motif pour refuser la liberté individuelle, et que les seuls actes criminels prouvés devraient être à la base de ce refus.
22. Nous croyons que les personnes accusées de crimes devraient être jugés pour leurs actes criminels présumés dans le respect de la loi, et que les professionnels psychiatriques ne devrait pas avoir statut d'expert-témoin dans une procédure pénale ou les juridictions de droit.
23. Nous croyons qu'il ne devrait y avoir aucune intervention psychiatrique involontaire dans les prisons et que le système pénitentiaire doit être réformé et humanisé.
24. Nous pensons qu'aussi longtemps que la liberté d'un individu est injustement restreinte, alors personne n'est vraiment libre.
25. Nous croyons que le système psychiatrique est, en fait, un programme de pacification contrôlé par des psychiatres et soutenu par d'autres professionnels de la santé mentale, dont la fonction principale est de persuader, de menacer ou de forcer les gens à se conformer aux normes et aux valeurs établies.
26. Nous croyons que le système psychiatrique ne peut être réformé, mais doit être aboli.
27. Nous croyons que les réseaux communautaires bénévoles alternatifs au système psychiatrique devraient être largement encouragés et soutenus. Des alternatives telles que les groupes d'entraide mutuelles et de s'aider soi-même, les groupes de défense des droits et d'advocacy, les maisons en coopérative, les centres de crise et d'accueil devraient être contrôlés par les utilisateurs eux-mêmes pour répondre à leurs besoins, tout en veillant à leur liberté, leur dignité et le respect de soi.
28. Nous exigeons la fin de l'intervention psychiatrique involontaire.
29. Nous exigeons la liberté individuelle et la justice sociale pour tous.
30. Nous avons l'intention de faire de ces mots une réalité et nous n'aurons pas de repos qu'il en soit ainsi.
(traduit de l'anglais)
Abolir le non consentement en psychiatrie
Le non-consentement c'est quoi?
Abolir tout ceci est à la fois une priorité morale et une obligation légale.
C'est la règle définie par l'ONU et acceptée par l'OMS.
La convention ONU CDPH le spécifie explicitement dans les directives sur l'article 14 [1].
Que faire alors?
La mise en œuvre pratique de cette abolition est enseignée par les experts de l'OMS [2].
L'OMS publiera prochainement un répertoire des bonnes pratiques conformes aux droits de l'homme en matière de santé mentale.
Le Centre pour les droits de l'homme des usagers et survivants de la psychiatrie répertorie sur cette page les bonnes pratiques qui existent dans plusieurs pays [3].
L'ONG Santé Mentale Europe est engagée dans la promotion des bonnes pratiques [4].
En Europe ENUSP [5].
Le versant légal
L'article 14 de de la convention UN des droits des personnes handicapées porte sur la liberté et la sécurité de la personne. Il est explicité dans les directives sur l'article 14 [1].
La détention de personnes considérées comme inaptes à comparaitre en justice est contraire à l'article 14.
La notion centrale est la non-discrimination sur la base du handicap.
C'est l'article 12 de la convention ONU CDPH, portant sur la reconnaissance de la personnalité juridique dans des conditions d'égalité.
Cet article est explicité dans l'observation générale n°1 sur l'article 12 [6].
Tous les droits de l'homme sont inter-dépendants.
Chacun d'entre nous a le devoir de dénoncer les violations et de faire changer les pratiques.
Quand c'est contraint ce n'est pas du soin.
La violence est le monopole de la police, ce n'est pas le travail des soignants [7].
Les études montrent la gravité des traumatismes subis: syndrome post-traumatiques, suicides.
Les hospitalisations et soins sans consentements provoquent des syndromes de stress post-traumatiques et des conduites d'évitement. Dans cette étude la moitié des patients sont traumatisés [8].
L'hospitalisation psy forcée tue. Par suicide. Risque de suicide ultérieur multiplié par 44.3 dans cette étude [9].
Il est absurde de consulter un médecin qui risque de vous faire perdre tous vos droits.
En France, les lois de santé mentale réalisent une masquerade de procès.
Il n'y a pas de contradictoire: non présentation de témoin. Les moyens ne sont pas donnés de réaliser une contre-expertise.
Les droits de la défense ne sont pas respectés: non communication avec l'avocat, non communication des pièces du dossier, pas les moyens de préparer une défense, altération des facultés et pertes des moyens à cause des médications forcées, du traumatisme et des pressions. [10].
Les juges ne considèrent que la forme et ne sont pas habilités à juger sur le fond: ainsi les mainlevées de soins sans consentement sont basées sur le
non-respect de la procédure dans tous ses détails. [11].
De fait, ce juge des libertés et détentions se comporte comme un bureau d'enregistrement de l'arbitraire psychiatrique. Pourquoi l'appelle-t-on un juge alors?
- Droit à disposer de son corps et droit à l'intégrité physique.
- Droit à un procès équitable et non pas arbitraire.
-
Loi 2011-2013 "impossibilité à consentir": Ceci n'est pas défini. Par exemple, les
psychiatres assimilent le refus de consentir à un "déni du trouble" et
en font un argument du "trouble" supposé. Par cet artifice, le
non-consentement se transforme en impossibilité à consentir, ce qui est
un raisonnement circulaire et une absurdité.
- Loi 2011-2013
"Présence de troubles mentaux": cette expression est vague et peut
s'appliquer à chacun. Par exemple, le sevrage de caféine est un trouble
mental dans le DSM 5.
- Droit de liberté de croyance, qui est aussi le droit de ne pas croire:
1) Se prétendant biologique, mais n'étant pas validée par des preuves ou des examens biologiques, la psychiatrie peut être considérée comme une croyance: imposer un jugement psychiatrique à une personne qui n'y croit pas est une violation de ce droit.
2) Faire valider cet arbitraire par un juge en est une autre violation, car elle définit une croyance d'état.
3) Traiter la personne selon cette croyance, alors qu'elle n'y adhère pas, en est une troisième.
Le droit international est violé: CDPH ONU: articles 12, 13, 14, 15, 17, 25.
Statut de Rome, Cour Pénale Internationale.
- Persécution et génocide des personnes appartenant au groupe social des personnes avec handicap psychosocial et de leurs enfants. Loi 2011-2013 "Présence de troubles mentaux": cette expression discrimine le groupe social des personnes avec handicap psychosocial.
- Tortures et altérations sévères de l'intégrité physique et mentale des personnes: par exemple torture aux neuroleptiques intentionellement pratiquée, dans un but spécifique, de façon officielle par l'autorité médicale, avec souffrance sévère comme l'akathisie. Les interventions psychiatriques non-consenties "pourraient fort bien représenter des tortures". explique le Rapporteur de l'ONU sur la torture, dans son rapport du 14/2/2020 au Conseil des Droits de l'Homme [23].
Comment cela est-il vécu en pratique ?
Les personnes sont enfermées et droguées, choquées par la
brutalité de l'injustice, interdites de communiquer, dans le gaz,
qu'est-ce que vous imaginez ? Les
recours et les contrôles prévus sont inféodés à l'idéologie, les professionnels
hostiles. En pratique, c'est le
plus souvent le trou noir, pour le patient qui est médiqué.
Témoignage sur ENUPS (réseau européen des usagers et survivants de la psychiatrie):
"tout de suite c’est la camisole chimique directe qui empêche même
physiquement de parler pendant deux jours; ensuite vous pouvez parler,
une fois que vous êtes bien drogué."
"Dès que vous êtes admis, on vous administre un traitement de choc de
sorte que, au bout de quelques jours, vous n’êtes plus vous-même."
Témoignage d'un usager sur le site CRPA. [19]
Des certificats établis au moyen d'une sémiologie aberrante.
L'hopital détourné en une agence de violence privée: l'éthique médicale bafouée.
Références:
{1] Article 14 de de la convention UN des droits des personnes handicapées:
http://www.ohchr.org/EN/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=15183&LangID=E
En français là:
http://depsychiatriser.blogspot.com/2020/03/convention-onu-cdph-liberte-et-securite.html
[2] La mise en œuvre pratique de cette abolition est enseignée par les experts de l'OMS:
https://www.who.int/publications/i/item/who-qualityrights-guidance-and-training-tools
[3] Le Centre pour les droits de l'homme des usagers et survivants de la
psychiatrie répertorie sur cette page les bonnes pratiques qui existent
dans plusieurs pays.
http://www.chrusp.org/home/good_practices
[4] L'ONG Santé Mentale Europe est engagée dans la promotion des bonnes pratiques.
https://www.mhe-sme.org/who-we-are-2/
[5] European Network of Users and Survivors of Psychiatry (ENUPS)
http://enusp.org/
[6] L'observation générale n°1 sur l'article 12 de la Convention ONU CDPH.
http://www.ohchr.org/EN/HRBodies/CRPD/Pages/GC.aspx
[7] Zinkler M. von Peter S. "End Coercion in Mental Health Services—Toward a System Based on Support Only", 2019.
https://www.mdpi.com/2075-471X/8/3/19/htm
[8] Priebe, Stefan & Bröker, Matthias & Gunkel, Stefan. "Involuntary admission and posttraumatic stress disorder in schizophrenia patients", 1998.
http://www.researchgate.net/publication/13608566_Involuntary_admission_and_posttraumatic_stress_disorder_symptoms_in_schizophrenia_patients
[9] Carsten Rygaard Hjorthøj , Trine Madsen, Esben Agerbo, Merete Nordentoft, "Risk of suicide according to level of psychiatric treatment: a nationwide nested case–control study.", 2014.
http://link.springer.com/article/10.1007/s00127-014-0860-x
[10] Documentaire TF1 sur les lois de santé mentale, émission 7 à 8 le 13 octobre 2019.
https://www.tf1.fr/tf1/sept-a-huit/videos/sept-a-huit-psychiatrie-un-juge-face-aux-malades-19143383.html
[11] Etude sur les soins sans consentement.
http://psychiatrie.crpa.asso.fr/IMG/pdf/2014-12-31-etude-sur-les-soins-sans-consentement-cour-de-cassation.pdf
[12] Statistiques 2015 des contrôles judiciaires:
https://psychiatrie.crpa.asso.fr/IMG/pdf/2016-02-01-statistiques-2015-controles-judiciaires-hsc.pdf
[13] Dossier de presse 2016 de la Controleure Generale des lieux de privation de liberté en France:
http://www.cglpl.fr/2016/isolement-et-contention-dans-les-etablissements-de-sante-mentale/
[14] Article Quotidien du médecin 28/11/2012: http://www.lequotidiendumedecin.fr/actualite/sante-publique/3-000-hospitalisations-sous-contrainte-seraient-injustifiees
La loi française repose sur les critères
extraordinairement vagues de "troubles mentaux", définis et appréciés
par les promoteurs de l'idéologie psychiatrique elle-même:
http://www.sante.gouv.fr/IMG/pdf/Tableau_exHDT_.pdf
[16] Loi 2013:
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000027996629&dateTexte=&categorieLien=id
[17] Convention des Nations-Unies relative aux droits des personnes handicapées, 2011.
http://www.un.org/french/disabilities/default.asp?id=1413
[18] L'enfermement et le "traitement" de force sont assimilables à la torture:
Le 4/3/2013 au conseil des droits de l'homme des Nations Unies, à Geneve, le rapporteur special sur la torture demanda d'arrêter les interventions psychiatriques forcées comme la médication de restriction mentale forcée, les electrochocs, la psychochirurgie, les contentions et l'isolement, et pour l'abolition des lois qui autorisent le traitement et l'enfermement psychiatrique obligatoire.
Raport UN sur la torture psychiatrique
[19] Témoignage sur le site CRPA.
http://psychiatrie.crpa.asso.fr/482
[20] L'Italie a entrepris de fermer les établissements-prison en 1978 sous l'impulsion du Dr Franco Basaglia. Mais la réforme n'a pas abouti complètement. L'Italie a rouvert des lits, enferme et drogue de force sur certificat médical, torture à nouveau, les victimes en meurent...
https://absoluteprohibition.wordpress.com/2016/03/26/in-italy-we-dont-have-a-law-against-torture-by-erveda-sansi/
https://absoluteprohibition.wordpress.com/2016/03/25/the-mad-hatter-presents-a-conversation-with-dr-giorgio-antonucci/
[21] L'International Association Against Psychiatric Assault s'est fixé comme objectif d'abolir la coercion en psychiatrie.
[22] Le dossier de l'internement abusif de Valérie Dubois avec de faux certificats médicaux.
http://www.maveritesur.com/valerie-dubois/victime-d-un-internement-abusif-je-me-bats-pour-mes-enfants/555: Le médecin et le mari ont été condamnés en appel, dossier CRPA.
[23] Les interventions psychiatriques non-consenties "pourraient fort bien représenter des tortures". explique le Rapporteur de l'ONU sur la torture, dans son rapport du 14/2/2020 au Conseil des Droits de l'Homme.
https://www.ohchr.org/EN/HRBodies/HRC/RegularSessions/Session43/Documents/A_HRC_43_49_AUV.docx
Le DSM, cette supercherie
Le DSM est une supercherie.
C'est l'aveu même de ses rédacteurs.
Et encore:
L'incroyable irresponsabilité d'une profession.
Peut-être que l'eau bénite valait mieux, finalement.
Les spécialistes confessent l'absence de preuve scientifique.
- Absence de commentaire. -
Les rédacteurs du DSM sont achetés par les labos:
... D'après cet article, on arrive même à 100% de corruption pour certaines sections du manuel.
Le DSM, c'est aussi un arsenal répressif:
DSM V:
"Oppositional defiant disorder" 313.81:
Maladie d'opposition: Si vous êtes un opposant au régime, alors vous êtes malade.
"Conduct disorder" 312:
Maladie des comportements: Un fourre-tout bien commode pour réprimer.
"Antisocial personality disorder" 301.7:
Maladie de personalité anti-sociale: Pratique pour faire interner les militants.
"Nonadherence to medical treatment" V15.81:
Votre maladie ici consiste à manquer de rigueur dans la prise des drogues obligatoires.
"Religious or spiritual problem" V62.89:
Votre maladie consiste à avoir des opinions religieuses ou spirituelles.
- Une longue histoire d'échecs.
- Pas de base théorique ancrée dans la réalité biologique.
- Se repose sur un livre (le DSM).
- Conflits d'intérêt (argent des labos, qui corrompt chercheurs, universités, médecins, associations, presse, abus des systèmes d'assurance, recrutement de nouveaux "malades", création de dépendances).
- Absence d'évaluation de la qualité des pratiques.
- Ignorance des critiques.
- Focalisé sur les symptômes au lieu des causes.
- Erreurs de catégorisation: confusion entre réalité et classification arbitraire.
- Tentative d'amalgamer des entités complexes en simples catégories.
- La préoccupation de consensus et de continuité l'emporte sur les observations empiriques.
- Efforts laborieux, torturés, pour élaborer des théories.
- Apprêt scientifique de schémas d'escroquerie pour prétendre à la légitimité.
- Vaines promesses de s'amender dans le futur.
- Attentes non remplies que les autres sciences viendront légitimer la psychiatrie.
Cette liste d'arguments est tirée de cet article:
http://www.evolutionnews.org/2013/05/how_a_scientifi071931.html
Une fausse semiologie: Si on drogue un patient, on n'examine plus le patient mais on examine la drogue.
La mise en oeuvre de la psychiatrie constitue un acte de foi.
Si la neurologie étudie les maladies du cerveau, alors à quoi sert la psychiatrie ?
Et bien la réponse donnée par les psychiatres à cette intrigante question existentielle, c'est que la psychiatrie est la science des théories des maladies du cerveau que l'on découvrira dans le futur.
La nosologie psychiatrique n'est qu'un prétexte.
Qui lui sembla de belle taille.
Elle qui n’était pas grosse en tout comme un œuf,
Envieuse s’étend, et s’enfle et se travaille,
Pour égaler l’animal en grosseur ;
Disant : Regardez bien, ma sœur,
Est-ce assez ? dites-moi ? n’y suis-je point encore ?
Nenni. M’y voici donc ? Point du tout. M’y voilà ?
Vous n’en approchez point. La chétive pécore
S’enfla si bien qu’elle creva.
Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages:
L'objet de la psychiatrie est insaisissable.
Il suffit de parcourir les critères de diagnostic définis dans le DSM pour réaliser qu'on a affaire à un salmigondis. Pêle-mêle, on y retrouve pour chaque "maladie", une association à géomètrie variable de considérations sociales, de jugements de valeur, de considérations culturelles, et d'interprétations subjectives de phénomènes de ceci ou cela, au petit bonheur la malchance de tomber sur un praticien dont les intérêts ou les opinions ne seraient pas favorables au patient. C'est à dire que l'objet de la psychiatrie est insaisissable.
C'est parce que ce DSM représente un effort destiné à faire rentrer la réalité dans un schéma construit sur des prémices erronés. Ces prémices sont ceux de la "maladie mentale" constitutionnelle, à diagnostiquer et à prendre en charge par des moyens "médicaux", de coercion, de pharmacologie, de psychochirurgie et de reconditionnement : le résultat de ces efforts est une farce grotesque, qui nie l'humanité de chacun. Cette psychiatrie-là représente une prétention de normalisation universelle à la fois sinistre, dangereuse, et dystopique.
Finalement, les auteurs du DSM V ont bien travaillé.
La fin de la psychiatrie, c'est l'enterrement du 19ème siècle.
Psychose, névrose, borderline: Ces mots, les plus utilisés, ne correspondent pas à la réalité, ce sont des chimères, des théories sans fondement, et elles n'ont pas été prouvées. Pire, la barbarie du passé a été conservée avec les théories: ce sont les efforts pour briser la personnalité des enfermés récalcitrants, par la coercion, par la torture, par le reconditionnement, et au moyen des dommages cérébraux.
Confier son âme à des charlatans.
Trop tard pour les regrets.
Note:
Le DSM est tellement une référence que même l'Agence du médicament, en France, s'y réfère, dans sa version IV du moins, pour valider telle ou telle indication.
http://ansm.sante.fr/
Sur les nouvelles épidémies:
Robert Whitaker: "Anatomy of an epidemic: magic bullets, psychiatric drugs, and the astonishing rise of mental illness in America", 2010.