jeudi 27 mars 2014

Bienvenue

Bienvenue sur ce blog contestataire de la psychiatrie. On y trouvera de la poésie, des dessins, des opinions, des lectures, des liens vers le web.

Imagines

Imagines qu'il n'y ait plus d'asiles
C'est facile si tu essaies
Aucun enfer ni institution
Nul docteur au-dessus de toi
Imagines chacun d'entre nous,
Vivre à égalité...

Imagines qu'on ne prescrive plus
Pas de blouse blanche pour te piquer
Pas de pilule à avaler
Nul besoin de t'abrutir
Nul besoin de te diminuer
Et pas d'électrochocs non plus

Imagines aucun diagnostic
Le DSM à la poubelle
Aucun stigmate aucun dossier
Pas de jargon ni d'étiquette
Ni faux experts ni faux savants
Pas de crime et pas de jugement

Imagines un monde sans peur
Pas de névrose ni de psychose
Freud et Lacan vont au panier
Personne n'est juge de tes pensées
Nul n'évalue ta personnalité
Rien ne t'empêchera d'exister

Vous pourriez dire que je suis un rêveur
Mais je ne suis pas le seul
Et j'espère qu'un jour nul n'enfermera
ni ne traitera sans consentement.


(un poème à la manière de John Lennon)
Jules 2014 

Abolir le non consentement en psychiatrie

(mise à jour septembre 2022)
Le non-consentement c'est quoi?


C'est un ensemble de pratiques violentes en psychiatrie: hospitalisation d'une personne qui la refuse explicitement, administration de médicaments et autres procédures contre l'avis de la personne. Camisole chimique, torture aux neuroleptiques, inhibition mentale aux neuroleptiques, chantage au traitement, contrôle par le dommage cérébral, les restrictions physiques, les chambres d'isolement, reconditionnement mental, endoctrinement, harcèlement moral, menace de réhospitalisation, refus de sevrage et de baisse des médicaments, refus d'aide au sevrage.

Abolir tout ceci est à la fois une priorité morale et une obligation légale.
C'est la règle définie par l'ONU et acceptée par l'OMS.
La convention ONU CDPH le spécifie explicitement dans les directives sur l'article 14 [1].


Que faire alors?

La mise en œuvre pratique de cette abolition est enseignée par les experts de l'OMS [2].

L'OMS publiera prochainement un répertoire des bonnes pratiques conformes aux droits de l'homme en matière de santé mentale.

Le Centre pour les droits de l'homme des usagers et survivants de la psychiatrie répertorie sur cette page les bonnes pratiques qui existent dans plusieurs pays [3].

L'ONG Santé Mentale Europe est engagée dans la promotion des bonnes pratiques [4].

En Europe ENUSP [5].


Le versant légal

L'article 14 de de la convention UN des droits des personnes handicapées porte sur la liberté et la sécurité de la personne. Il est explicité dans les directives sur l'article 14 [1].

La détention pour motif de handicap mental ou psychosocial (motif psychiatrique) est absolument prohibée.

La détention pour danger supposé envers soi-même ou les autres est contraire à l'article 14.

La détention de personnes considérées comme inaptes à comparaitre en justice est contraire à l'article 14.


La notion centrale est la non-discrimination sur la base du handicap.

Les prises de décision substituées doivent être remplacées par des prises de décisions assistées.

C'est l'article 12 de la convention ONU CDPH, portant sur la reconnaissance de la personnalité juridique dans des conditions d'égalité.
Cet article est explicité dans l'observation générale n°1 sur l'article 12 [6].

Tous les droits de l'homme sont inter-dépendants.
Chacun d'entre nous a le devoir de dénoncer les violations et de faire changer les pratiques.


Quand c'est contraint ce n'est pas du soin.

La violence est le monopole de la police, ce n'est pas le travail des soignants [7].

La contrainte réalise un cercle vicieux de violence psychiatrique, qui est vécu comme une forme de kidnapping, d'enfermement, de non-communication, d'humiliations, de punitions, de contentions, de camisole chimique imposée, de mises à l'isolement, de menaces de réhospitalisation violente, de fichage et de perte d'autonomie avec la mise sous dispositifs de tutelle/curatelle. Avec d'autres mesures discriminatoires, cela aboutit à une sorte de sous-citoyenneté, une forme d'esclavage pharmacologique à durée indéfinie, un empêchement à se réaliser et à procréer. On ne peut pas retirer un diagnostic psychiatrique.

D'après les témoignages, ce traumatisme est si intense et cumulatif que certaines personnes ne comprennent jamais ce qui leur est arrivé et en viennent à construire des interprétations à partir de cela. D'autres ne consultent plus jamais, ni même des médecins, et certaines préfèrent la rue à la psychiatrie à cause des menaces de contrainte, enfin d'autres personnes survivent en exil à l'étranger afin de fuir la menace de la psychiatrie forcée.

De tels traumatismes font perdre à la personne ses moyens: elle vit dans la peur, sous la menace de la réhospitalisation. Le traumatisme empêche la personne de témoigner et d'assumer un rôle politique dans la défense des droits des personnes avec handicap psychosocial.


Les études montrent la gravité des traumatismes subis: syndrome post-traumatiques, suicides.

Les hospitalisations et soins sans consentements provoquent des syndromes de stress post-traumatiques et des conduites d'évitement. Dans cette étude la moitié des patients sont traumatisés [8].

L'hospitalisation psy forcée tue. Par suicide. Risque de suicide ultérieur multiplié par 44.3 dans cette étude [9].


Il est absurde de consulter un médecin qui risque de vous faire perdre tous vos droits.



En France, les lois de santé mentale réalisent une masquerade de procès.

Il n'y a pas de contradictoire: non présentation de témoin. Les moyens ne sont pas donnés de réaliser une contre-expertise.

Les droits de la défense ne sont pas respectés: non communication avec l'avocat, non communication des pièces du dossier, pas les moyens de préparer une défense, altération des facultés et pertes des moyens à cause des médications forcées, du traumatisme et des pressions. [10].

Les juges ne considèrent que la forme et ne sont pas habilités à juger sur le fond: ainsi les mainlevées de soins sans consentement sont basées sur le non-respect de la procédure dans tous ses détails. [11].

De fait, ce juge des libertés et détentions se comporte comme un bureau d'enregistrement de l'arbitraire psychiatrique. Pourquoi l'appelle-t-on un juge alors?

Le droit constitutionnel est violé:

- Droit à disposer de son corps et droit à l'intégrité physique.
- Droit à un procès équitable et non pas arbitraire.
- Loi 2011-2013 "impossibilité à consentir": Ceci n'est pas défini. Par exemple, les psychiatres assimilent le refus de consentir à un "déni du trouble" et en font un argument du "trouble" supposé. Par cet artifice, le non-consentement se transforme en impossibilité à consentir, ce qui est un raisonnement circulaire et une absurdité.
- Loi 2011-2013 "Présence de troubles mentaux": cette expression est vague et peut s'appliquer à chacun. Par exemple, le sevrage de caféine est un trouble mental dans le DSM 5.
- Droit de liberté de croyance, qui est aussi le droit de ne pas croire:
1) Se prétendant biologique, mais n'étant pas validée par des preuves ou des examens biologiques, la psychiatrie peut être considérée comme une croyance: imposer un jugement psychiatrique à une personne qui n'y croit pas est une violation de ce droit.
2) Faire valider cet arbitraire par un juge en est une autre violation, car elle définit une croyance d'état.
3) Traiter la personne selon cette croyance, alors qu'elle n'y adhère pas, en est une troisième.

Le droit international est violé: CDPH ONU: articles 12, 13, 14, 15, 17, 25.
Statut de Rome, Cour Pénale Internationale.
- Persécution et génocide des personnes appartenant au groupe social des personnes avec handicap psychosocial et de leurs enfants. Loi 2011-2013 "Présence de troubles mentaux": cette expression discrimine le groupe social des personnes avec handicap psychosocial.
- Tortures et altérations sévères de l'intégrité physique et mentale des personnes: par exemple torture aux neuroleptiques intentionellement pratiquée, dans un but spécifique, de façon officielle par l'autorité médicale, avec souffrance sévère comme l'akathisie. Les interventions psychiatriques non-consenties "pourraient fort bien représenter des tortures". explique le Rapporteur de l'ONU sur la torture, dans son rapport du 14/2/2020 au Conseil des Droits de l'Homme [23].


Comment cela est-il vécu en pratique ?

Les personnes sont enfermées et droguées, choquées par la brutalité de l'injustice, interdites de communiquer, dans le gaz, qu'est-ce que vous imaginez ? Les recours et les contrôles prévus sont inféodés à l'idéologie, les professionnels hostiles. En pratique, c'est le plus souvent le trou noir, pour le patient qui est médiqué.

Témoignage sur ENUPS (réseau européen des usagers et survivants de la psychiatrie): "tout de suite c’est la camisole chimique directe qui empêche même physiquement de parler pendant deux jours; ensuite vous pouvez parler, une fois que vous êtes bien drogué."

"Dès que vous êtes admis, on vous administre un traitement de choc de sorte que, au bout de quelques jours, vous n’êtes plus vous-même." Témoignage d'un usager sur le site CRPA. [19]

Cette caricature de justice est démontrée par la vidéo passée sur TF1 dans l'émission 7 à 8 le 13 octobre 2019: L'avocat à qui l'on amène un patient assommé de médicaments, et qui tombe de sa chaise, dit ensuite au juge qu'il ne demande pas la levée de la contrainte [10].


Des certificats établis au moyen d'une sémiologie aberrante.


En fait, la loi donne carte blanche en pratique à des psychiatres qui inventent des maladies qui n'existent pas dans les examens biologiques, qui les fabriquent par leurs prescriptions, par les dépendances médicamenteuses réalisées, par les maladies iatrogènes qui en résultent, et qui n'arrêtent jamais certains traitements, qui ne proposent pas d'alternative, qui ont des conflits d'intérêt, et qui appliquent les lois corporatistes de confraternalité.

Abolir le non-consentement en psychiatrie


L'hopital détourné en une agence de violence privée: l'éthique médicale bafouée.

Enfin je propose de considérer comment la coercion psychiatrique d'office ou à la demande d'un tiers peut fonctionner à la façon d'une agence de violence privée au service d'un client, par exemple quand une négociation n'aboutit pas. Ce peut être un conflit entre une société et ses dissidents, un conflit conjugal entre époux, ou un conflit familial entre parents et enfants, par exemple pour nier une affaire de famille, une maltraitance, ou conflit de croyance ou de dogme. Le motif de la dégradation psychiatrique peut être une question d'argent, d'héritage, ou de divorce, et de garde des enfants. Il peut s'agir de discréditer ou de faire taire un lanceur d'alerte ou un employé. En détruisant une des parties dans le conflit, désignée comme une maladie à combattre, les psychiatres instrumentalisent la médecine comme une arme dirigée contre une personne. Ils se mettent au service de l'injustice, qu'elle soit sociétale, conjugale ou familiale. Le conflit n'est pas résolu, mais la condition devient chronique. Un exemple ici [22].


Références:
{1] Article 14 de de la convention UN des droits des personnes handicapées:
http://www.ohchr.org/EN/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=15183&LangID=E

En français là:
http://depsychiatriser.blogspot.com/2020/03/convention-onu-cdph-liberte-et-securite.html

[2] La mise en œuvre pratique de cette abolition est enseignée par les experts de l'OMS:
https://www.who.int/publications/i/item/who-qualityrights-guidance-and-training-tools

[3] Le Centre pour les droits de l'homme des usagers et survivants de la psychiatrie répertorie sur cette page les bonnes pratiques qui existent dans plusieurs pays.
http://www.chrusp.org/home/good_practices

[4] L'ONG Santé Mentale Europe est engagée dans la promotion des bonnes pratiques.
https://www.mhe-sme.org/who-we-are-2/

[5] European Network of Users and Survivors of Psychiatry (ENUPS)
http://enusp.org/

[6] L'observation générale n°1 sur l'article 12 de la Convention ONU CDPH.
http://www.ohchr.org/EN/HRBodies/CRPD/Pages/GC.aspx

[7] Zinkler M. von Peter S. "End Coercion in Mental Health Services—Toward a System Based on Support Only", 2019.
https://www.mdpi.com/2075-471X/8/3/19/htm

[8] Priebe, Stefan & Bröker, Matthias & Gunkel, Stefan. "Involuntary admission and posttraumatic stress disorder in schizophrenia patients", 1998.
http://www.researchgate.net/publication/13608566_Involuntary_admission_and_posttraumatic_stress_disorder_symptoms_in_schizophrenia_patients

[9] Carsten Rygaard Hjorthøj , Trine Madsen, Esben Agerbo, Merete Nordentoft, "Risk of suicide according to level of psychiatric treatment: a nationwide nested case–control study.", 2014.
http://link.springer.com/article/10.1007/s00127-014-0860-x

[10] Documentaire TF1 sur les lois de santé mentale, émission 7 à 8 le 13 octobre 2019.
https://www.tf1.fr/tf1/sept-a-huit/videos/sept-a-huit-psychiatrie-un-juge-face-aux-malades-19143383.html

[11] Etude sur les soins sans consentement.
http://psychiatrie.crpa.asso.fr/IMG/pdf/2014-12-31-etude-sur-les-soins-sans-consentement-cour-de-cassation.pdf

[12] Statistiques 2015 des contrôles judiciaires:
https://psychiatrie.crpa.asso.fr/IMG/pdf/2016-02-01-statistiques-2015-controles-judiciaires-hsc.pdf

[13] Dossier de presse 2016 de la Controleure Generale des lieux de privation de liberté en France:
http://www.cglpl.fr/2016/isolement-et-contention-dans-les-etablissements-de-sante-mentale/

[14] Article Quotidien du médecin 28/11/2012: http://www.lequotidiendumedecin.fr/actualite/sante-publique/3-000-hospitalisations-sous-contrainte-seraient-injustifiees

La loi française repose sur les critères extraordinairement vagues de "troubles mentaux", définis et appréciés par les promoteurs de l'idéologie psychiatrique elle-même:

[15] Loi 2011:
http://www.sante.gouv.fr/la-reforme-de-la-loi-psychiatrie-de-1990-8-points-cles-pour-vous-guider.html
http://www.sante.gouv.fr/IMG/pdf/Tableau_exHDT_.pdf

[16] Loi 2013:
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000027996629&dateTexte=&categorieLien=id

[17] Convention des Nations-Unies relative aux droits des personnes handicapées, 2011.
http://www.un.org/french/disabilities/default.asp?id=1413

[18] L'enfermement et le "traitement" de force sont assimilables à la torture:
Le 4/3/2013 au conseil des droits de l'homme des Nations Unies, à Geneve, le rapporteur special sur la torture demanda d'arrêter les interventions psychiatriques forcées comme la médication de restriction mentale forcée, les electrochocs, la psychochirurgie, les contentions et l'isolement, et pour l'abolition des lois qui autorisent le traitement et l'enfermement psychiatrique obligatoire.
Raport UN sur la torture psychiatrique

[19] Témoignage sur le site CRPA.
http://psychiatrie.crpa.asso.fr/482

[20] L'Italie a entrepris de fermer les établissements-prison en 1978 sous l'impulsion  du Dr Franco Basaglia. Mais la réforme n'a pas abouti complètement. L'Italie a rouvert des lits, enferme et drogue de force sur certificat médical, torture à nouveau, les victimes en meurent...
https://absoluteprohibition.wordpress.com/2016/03/26/in-italy-we-dont-have-a-law-against-torture-by-erveda-sansi/
https://absoluteprohibition.wordpress.com/2016/03/25/the-mad-hatter-presents-a-conversation-with-dr-giorgio-antonucci/

[21] L'International Association Against Psychiatric Assault s'est fixé comme objectif d'abolir la coercion en psychiatrie.

[22] Le dossier de l'internement abusif de Valérie Dubois avec de faux certificats médicaux.
http://www.maveritesur.com/valerie-dubois/victime-d-un-internement-abusif-je-me-bats-pour-mes-enfants/555:   Le médecin et le mari ont été condamnés en appel, dossier CRPA.

[23] Les interventions psychiatriques non-consenties "pourraient fort bien représenter des tortures". explique le Rapporteur de l'ONU sur la torture, dans son rapport du 14/2/2020 au Conseil des Droits de l'Homme.
https://www.ohchr.org/EN/HRBodies/HRC/RegularSessions/Session43/Documents/A_HRC_43_49_AUV.docx

Le DSM, cette supercherie

Par Luc.

Le DSM est une supercherie.

C'est l'aveu même de ses rédacteurs.

Aveu du Dr Allen Frances, directeur du comité de rédaction du DSM-IV, interviewé en 2012 par James Davies:

"Nous savions [en rédigeant le DSM-IV] que la plupart des décisions qui sont intervenues avant cela [héritées du DSM-III et antérieurs] étaient arbitraires."

Et encore:
"Si nous voulions ajouter ou retirer des diagnostics [héritées du manuel DSM-III] il aurait fallu pour cela des preuves scientifiques substantielles; simplement il n'y en avait pas."

"Pas de preuve scientifique substantielle".
Texto. Le DSM, la bible de la psychiatrie est pseudo-scientifique. C'est à peu près aussi scientifique que le serait un moderne traité de démonologie à l'usage des praticiens exorcistes, qui seraient armés de pilules de drogues au lieu d'un goupillon rempli d'eau bénite.


L'incroyable irresponsabilité d'une profession.

Vous avez bien lu: cela signifie que des millions d'adultes, et d'enfants, de par le monde, sont diagnostiqués comme atteints d'une "maladie mentale" et "traités" comme tels, avec ou sans leur consentement, alors qu'il ne sont pas malades.

Prenez bien le temps de réaliser ce que signifient ces quelques lignes, et considérez que les "traitements" en question sont des psychotropes dont certains fort dangereux, réduisant la substance grise, laissant des séquelles, et des convulsions artificielles laissant des séquelles aussi, d'une part, et des mesures d'internement assorties de harcèlement moral, de stigmatisation et de discrimination, d'autre part...

Peut-être que l'eau bénite valait mieux, finalement.


STOP DSM


"Diagnostic and Statistical Manuel of Mental Disorders", publié fièrement par l'American Psychiatric Association, et qui en est à sa cinquième édition.

L'interview citée est dans le livre: "Cracked. Why psychiatry is doing more harm than good", James Davies, 2012.


Les spécialistes confessent l'absence de preuve scientifique.

Voulez-vous une autre opinion ? En avril 2005, le Critical Psychiatry Network adressa au parlement britannique un memorandum qui explique en gros la même chose:
"La base factuelle sur laquelle notre preuve repose est que la grande majorité des conditions psychiatriques communes (comme la dépression ou la psychose) sont, à la différence d'autres conditions médicales, telles qu'il n'existe pas de preuve pour confirmer le point de vue que ces conditions seraient causées par des désordres sous-jacents dans le fonctionnement du cerveau."

- Absence de commentaire. -


Les rédacteurs du DSM sont achetés par les labos:

Article du New York Times: Plus de la moitié des rédacteurs du DSM IV ont touché de l'argent des labos.

... D'après cet article, on arrive même à 100% de corruption pour certaines sections du manuel.

C'est à dire qu'on peut considérer le DSM comme l'instrument d'une industrie, qui contrôlerait ainsi sa propre prescription, en inventant des maladies, puis en fabriquant les malades qui vont consommer ses produits.


Le DSM, c'est aussi un arsenal répressif:

DSM V:
"Oppositional defiant disorder" 313.81:
Maladie d'opposition:  Si vous êtes un opposant au régime, alors vous êtes malade.

"Conduct disorder" 312:
Maladie des comportements: Un fourre-tout bien commode pour réprimer.

"Antisocial personality disorder" 301.7: 
Maladie de personalité anti-sociale: Pratique pour faire interner les militants.

"Nonadherence to medical treatment" V15.81:
Votre maladie ici consiste à manquer de rigueur dans la prise des drogues obligatoires.

"Religious or spiritual problem" V62.89:
Votre maladie consiste à avoir des opinions religieuses ou spirituelles.


Le bel arsenal répressif que voilà ! Le DSM est un outil idéal pour les dictateurs, fascistes, et intolérants en tous genres. Grâce au DSM, vous ne réprimez pas, vous "traitez". KGB, Gestapo, Inquisition, vous êtes dépassés: Le DSM fait mieux que vous.




C'est toute la psychiatrie qui est pseudo-scientifique.

C'est du moins l'avis des chercheurs qui étudient les sciences, qui notent:
  1. Une longue histoire d'échecs.
  2. Pas de base théorique ancrée dans la réalité biologique.
  3. Se repose sur un livre (le DSM).
  4. Conflits d'intérêt (argent des labos, qui corrompt chercheurs, universités, médecins, associations, presse, abus des systèmes d'assurance, recrutement de nouveaux "malades", création de dépendances).
  5. Absence d'évaluation de la qualité des pratiques.
  6. Ignorance des critiques.
  7. Focalisé sur les symptômes au lieu des causes.
  8. Erreurs de catégorisation: confusion entre réalité et classification arbitraire.
  9. Tentative d'amalgamer des entités complexes en simples catégories.
  10. La préoccupation de consensus et de continuité l'emporte sur les observations empiriques.
  11. Efforts laborieux, torturés, pour élaborer des théories.
  12. Apprêt scientifique de schémas d'escroquerie pour prétendre à la légitimité.
  13. Vaines promesses de s'amender dans le futur.
  14. Attentes non remplies que les autres sciences viendront légitimer la psychiatrie.

Cette liste d'arguments est tirée de cet article:
http://www.evolutionnews.org/2013/05/how_a_scientifi071931.html


Une fausse semiologie: Si on drogue un patient, on n'examine plus le patient mais on examine la drogue.

J'ajouterai à cette liste d'arguments que la sémiologie psychiatrique, sur quoi tout l'édifice repose, est bidon, pour une raison bien simple: C'est qu'en matière psychique, si on drogue un patient, on n'examine plus le patient mais on examine la drogue. La condition supposée sous-jacente n'a jamais été prouvée, et c'est la semiologie de la drogue qui prétend la valider.

Et si l'on enferme sans consentement, ou si l'on menace de le faire, ou si l'on tente de reconditionner mentalement quelqu'un, c'est exactement pareil: on n'examine plus le patient mais on examine les conséquences psychiques et les réactions au viol des droits et de la dignité de quelqu'un.

C'est particulièrement évident avec les termes: "dissociation" et "schizo", du grec "skhizein", mais aussi "réticence", "barrage", "quérulent", "non-compliant", "défi", "opposition". Ce sont des sémiologies du conflit, et ces observations sont directement liées à la coercion pratiquée. Le concept de "dissociation", par exemple, vient de l'étude des "hystériques", c'est à dire des simulateurs, un domaine où le conflit est au coeur de l'affaire. Et voilà, patatras: tout un pan de la psychiatrie est par terre dès lors qu'on exerce son simple bon sens.

Même topo pour les observations faites sur des personnes dont les fonctions supérieures, la sensibilité où l'appétit à la vie sont altérés par une médication. Vous avez une foule de mots en "a-quelque chose" qui ne sont pas signifiants simplement parce que les gens observés sont médiqués.

La plupart des observations psychiatriques qui sont à l'origine de l'élaboration du système ont été faites sur des personnes contraintes ou médiquées, et c'est une des raisons de son invalidité.


La mise en oeuvre de la psychiatrie constitue un acte de foi.

Si la psychiatrie n'est pas une science, alors elle relève davantage de la croyance. Dans ce cas, la mise en oeuvre des recommendations psychiatriques constitue un acte de foi.

Ajoutez à cela la violence institutionnelle de l'enfermement involontaire et les menaces de traitements imposés dont certains sont assimilables à des tortures, et la psychiatrie institutionnelle devient philosophiquement indiscernable de l'inquisition du moyen âge.


Si la neurologie étudie les maladies du cerveau, alors à quoi sert la psychiatrie ? 

Et bien la réponse donnée par les psychiatres à cette intrigante question existentielle, c'est que la psychiatrie est la science des théories des maladies du cerveau que l'on découvrira dans le futur.
Et pour illustrer ce concept, on explique comment le psychiatre allemand Aloïs Alzheimer a décrit en 1906 la "démence presenile", qui est maintenant reconnue par la communauté scientifique comme une maladie neurologique indéniable et parfaitement prouvée.

Selon ce concept, la psychiatrie serait la seule discipline médicale à ne s'occuper que de théories, tandis que la neurologie serait la seule discipline médicale pour laquelle il ne serait pas légitime d'élaborer des théories...

C'est du moins le genre de conception que les auteurs de DSM V souhaiteraient faire accepter, en mélangeant dans leur épais bouquin, et dans la plus grande confusion, les théories psychiatriques les plus extravagantes avec la fameuse maladie d'Alzheimer, de diagnostic biologique.

Cette conception est un parfait non-sens. En réalité le Dr Alzheimer était un neuropathologiste qui a identifié les plaques amyloïdes caractéristiques de la maladie dans le cerveau des patients décédés. La démence associée aux lésions est un signe neurologique et non pas psychiatrique.

Pauvre neurologie, qui n'aurait pas le droit de développer une sémiologie des capacités intellectuelles supérieures, ni d'essayer d'identifier des entités nosologiques à partir de telles observations !


La nosologie psychiatrique n'est qu'un prétexte.

Si la psychiatrie n'était que la science des entités nosologiques théoriques non encore prouvées de la neurologie, alors on verrait le champ de la psychiatrie se rétracter et se rétrécir en peau de chagrin, au fur et à mesure de la découverte des maladies biologiques correspondant aux entités nosologiques théoriques sus-mentionnées, qui passeraient logiquement du champ théorique de la psychiatrie, vers le champ biologique de la neurologie.

Ce n'est pas le cas !

Bien au contraire, la nosologie psychiatrique ne fait que s'enfler de manière exponentielle, à la manière du crapaud de la fable de La Fontaine, qui voulut tant se faire passer pour un boeuf.

Je ne résiste pas au plaisir de citer l'excellent moraliste Livre 1, Fable 3:

Une Grenouille vit un Bœuf,
Qui lui sembla de belle taille.
Elle qui n’était pas grosse en tout comme un œuf,
Envieuse s’étend, et s’enfle et se travaille,
Pour égaler l’animal en grosseur ;
Disant : Regardez bien, ma sœur,
Est-ce assez ? dites-moi ? n’y suis-je point encore ?
Nenni. M’y voici donc ? Point du tout. M’y voilà ?
Vous n’en approchez point. La chétive pécore
S’enfla si bien qu’elle creva.
Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages:
Tout Bourgeois veut bâtir comme les grands Seigneurs ;
Tout petit Prince a des Ambassadeurs :
Tout Marquis veut avoir des Pages.

Et c'est ainsi que le DSM, la référence de nos chers psychiatres, pas plus sages que cela, tend à s'enfler si bien qu'il en va sûrement crever.

1917: l'APA reconnait 59 troubles psychiatriques.
1952, DSM I, 106 troubles psychiatriques.
1968, DSM II, 182 troubles psychiatriques.
1980, DSM III, 265 troubles psychiatriques.
1987, DSM IIIR, 292 troubles psychiatriques.
1994, DSM IV, 297 troubles psychiatriques.
2000, DSM IVTR, 422 troubles psychiatriques.
2013, DSM V, 954 troubles psychiatriques.

Notez que ces irresponsables charlatans parlent bien dans ce livre de diagnostics et non pas de théories. Si l'enflure nosologique est patente, elle n'est rien comparée à l'explosion du nombre de malheureux, dont pas mal d'enfants qui n'en peuvent mais, "diagnostiqués" et "traités", contents ou pas, par rapport à des maladies qui n'existent pas. C'est l'ingénierie d'épidémies de pseudo-maladies.

Et pourquoi est-ce ainsi, monsieur ? C'est parce que la psychiatrie n'est pas l'observation ingénue des fonctions supérieures du cerveau. Toute la psychiatrie n'est en réalité qu'un prétexte, c'est une machine à fabriquer des maladies, et à fabriquer des malades.


L'objet de la psychiatrie est insaisissable.

Il suffit de parcourir les critères de diagnostic définis dans le DSM pour réaliser qu'on a affaire à un salmigondis. Pêle-mêle, on y retrouve pour chaque "maladie", une association à géomètrie variable de considérations sociales, de jugements de valeur, de considérations culturelles, et d'interprétations subjectives de phénomènes de ceci ou cela, au petit bonheur la malchance de tomber sur un praticien dont les intérêts ou les opinions ne seraient pas favorables au patient. C'est à dire que l'objet de la psychiatrie est insaisissable.

C'est parce que ce DSM représente un effort destiné à faire rentrer la réalité dans un schéma construit sur des prémices erronés. Ces prémices sont ceux de la "maladie mentale" constitutionnelle, à diagnostiquer et à prendre en charge par des moyens "médicaux", de coercion, de pharmacologie, de psychochirurgie et de reconditionnement : le résultat de ces efforts est une farce grotesque, qui nie l'humanité de chacun. Cette psychiatrie-là représente une prétention de normalisation universelle à la fois sinistre, dangereuse, et dystopique.


Finalement, les auteurs du DSM V ont bien travaillé.

Oui, car en poussant à bout la mécanique de l'imposture, en étalant son caractère grotesque de façon si large que les non-médecins, et en particulier les consommateurs y ont accès, les auteurs du DSM ont permis d'exposer la supercherie.

On réalisera alors que c'est toute la psychiatrie, cet énorme échaffaudage, qui repose sur des mystifications pseudo-scientifiques héritées du 19ème siècle.


La fin de la psychiatrie, c'est l'enterrement du 19ème siècle.

Psychose, névrose, borderline: Ces mots, les plus utilisés, ne correspondent pas à la réalité, ce sont des chimères, des théories sans fondement, et elles n'ont pas été prouvées. Pire, la barbarie du passé a été conservée avec les théories: ce sont les efforts pour briser la personnalité des enfermés récalcitrants, par la coercion, par la torture, par le reconditionnement, et au moyen des dommages cérébraux.


Confier son âme à des charlatans.

Désolé pour tous ceux et celles qui ont confié leur âme à des imposteurs, et qui tentent de se construire sur l'idée qu'ils sont porteurs d'une tare congénitale, désolé pour ceux et celles qui voudraient en tirer avantage, compensation financière, considération particulière. Désolé pour le personnel soignant, qui devra revenir au vrai métier d'infirmier, d'infirmière. Désolé pour les psychiatres qui y ont cru, qui ont enfermé, torturé, délabré des gens indûment pendant toute leur activité professionnelle, ils vont devoir vivre avec leurs remords et tenter de devenir de vrais médecins.

Désolé surtout pour tous ceux et celles que la psychiatrie aura tué, pour les familles accablées, pour les vies bousillées, pour les victimes qu'on a délabré, zombifié, dont le cerveau a été endommagé.


Trop tard pour les regrets.

Lecteur, lectrice, demain, vous vous direz, comme je me dis moi-même aujourd'hui:
"Oh, Combien je regrette de n'avoir pas été capable de réaliser ceci plus tôt !" "Combien je regrette de n'avoir pas dénoncé cette imposture plus tôt !" "Combien de peines auraient pu être évitées si on avait su, ensemble, arrêter tout cela plus tôt ?"

Mesdames, messieurs qui me lisez, dénonçons dès aujourd'hui les mensonges de la psychiatrie, parce qu'on sera obligé de le faire demain, et alors il sera trop tard pour les regrets.




Note:
Le DSM est tellement une référence que même l'Agence du médicament, en France, s'y réfère, dans sa version IV du moins, pour valider telle ou telle indication.
http://ansm.sante.fr/

Sur les nouvelles épidémies:
Robert Whitaker: "Anatomy of an epidemic: magic bullets, psychiatric drugs, and the astonishing rise of mental illness in America", 2010.


Le blason

J'ai l'honneur de proposer à mes lecteurs un blason pour la psychiatrie:



On y reconnaîtra la page de garde du manuel de l'American Psychiatric Association, les instruments de la profession, dont les convulsions artificielles et la lobotomie, qui a fait l'objet d'un prix Nobel. La formule chimique est celle de l'haloperidol. La camisole de force rappelle comment la psychiatrie menace les libertés. La couronne vient du sceau du tribunal de la Sainte Inquisition espagnole, elle rappelle que la psychiatrie juge et enferme sans procès qui elle veut dans un certain nombre de pays. Les têtes réduites rappellent les dégâts provoqués par les "traitements". La devise en forme de clin d'oeil "Honni soit qui mal pense" rappelle le rôle de la psychiatrie dans la normalisation idéologique des sociétés qu'elle affecte.
Jules 2014