Campagne
pour soutenir l’Abolition totale des soins et de l’hospitalisation
sans consentement
en application de la CDPH de l’ONU
Nathalie Dale. Née le 21 mai 1970 à Cagnes-sur-Mer. France.
Morte
le 31 janvier 2014 à Aix-en-Provence. France. Cause :
Défaillance respiratoire au surcharge médicamenteux selon le
certificat établi par le service de médecine légale le 03/02/2014.
1
- Détruite par un traitement psychiatrique non seulement inefficace
mais dangereux et mortel dans son dosage à longue durée.
2-
Traumatisée par l'enlèvement brutal de son enfant par le juge avec
la complicité de la psychiatre de l'hôpital de Montperrin
(Aix-en-Provence) et ses collaborateurs juste après l'accouchement
le 30 mars 2010 à 10h00. Elle ne l’a jamais vu. Elle l’a reconnu
dans sa déclaration administrative et lui a donné un nom.
3
- Dépossédée de ses allocations par les mandataires déléguées
du «service juridique de la protection des majeurs».
4
- Hospitalisation sous contrainte à l’aide d’un arrêté
préfectoral du 19 octobre 2010, non basé sur une enquête préalable
mais sur une pétition d'une partie du voisinage aux comportements
malveillants abusant de sa vulnérabilité.
Elle
aurait été sauvée si les services concernés avaient été animés
d'un peu d'humanité et avaient pris en compte les nombreux rapports
d'alerte que je leur avais adressés en tant qu’ex-mari et
compagnon.
Peut-être
eux-mêmes sont-ils victimes d'un système incontrôlable et
monstrueux. Un rapport écrit a été communiqué à la préfecture
(Agence régionale de Santé) le 14 mars 2011 sur cet arrêté abusif
violant totalement ses droits et sa dignité.
Le
cas de Nathalie pointe les aspects les plus obscurs dans le
non-respect des droits de l’homme et du patient en situation de
handicap psychique : La maltraitance psychiatrique et l’abus
tutélaire et curatelle.
Nathalie
fut mise sous curatelle renforcée le 08 avril 2010 alors qu'elle
était hospitalisée à l’hôpital de Montperrin. Elle n’avait
pas été consultée pour avoir son avis. Un abus de sa faiblesse et
les effets de sa grossesse ont été sans aucun doute une atteinte
plausible à ses droits.
Elle
fut éjectée de l'hôpital psychiatrique de Montperrin le 26 avril
2010 sans aucun centime, sans accompagnement social et sans suivi
médical pendant de longs mois. Elle faillit mourir d'inanition dans
un pays d’abondance, alors que l'hôpital et d'autres services
prélevaient directement ses maigres allocations (AAH). Grâce à ma
vigilance et mon soutien matériel et moral, elle a échappé à une
catastrophe, mais pas pour longtemps.
Nathalie
subit un internement psychiatrique du 19 octobre 2010 au 19 janvier
2011 suite à un arrêté préfectoral.
Nathalie fut mise sous contrainte des « soins »
obligatoires sous le contrôle de la même psychiatre au CMP (Centre
médico-psychologique). Aucune écoute dans la dignité et le respect
de ses droits mais des séances « expédiées » avec des
menaces de retournement à l’hôpital psychiatrique et la
prescription de « médicaments » aux effets
dévastateurs et mortels : Lexomil, Imovane, Lepticur,
Sulfarlem, Clopixol, etc. Elle passait les trois quarts de la journée
dans son lit. Immobilisée, l'incapacité de se lever ou de faire
quelques pas.
Les traitements prescrits pendant les RDV qui ne duraient que
quelques minutes n'ont pas été modifiés. Je dis quelques minutes
parce que je l'ai accompagné plusieurs fois à ce centre (CMP)
obsolète. Lexomil, Imovane, injection (coplixol), lepticur,
sulfarlem, etc. Aucune visite chez elle ni par les infirmières ni
par la psychiatre. Tous les RDV se faisaient le matin à 09h00
dans ce centre. Nathalie ne manifestait aucun trouble et aucune
inquiétude au début de la journée. Elle est matinale. Son
fonctionnement global est normal. A partir de midi, les effets
dévastateurs des traitements imposés commençaient à être
visibles. Ils provoquaient
un ralentissement de ses perceptions et de ses réactions. Sa langue
se diluait, ses yeux se fixaient en haut, confusion et perte dans
l'espace et le temps, la bouche ouverte avec sa langue qui
descendait, toujours sèche, difficulté d'avaler, des mouvements et
des réflexes de ses deux épaules perceptibles, tête baissée sur
la table quand elle est sur son canapé, un ralentissement du
fonctionnement de son corps, perte de sensations et de perception .
Quand elle marche et quand elle parle, aucune coordination, elle
tombait, elle éprouvait des difficultés cinétiques pour aller aux
toilettes faire pipi. Parfois, elle le faisait dans son lit non par
imprudence mais par l'incapacité de se mouvoir. Elle ne sentait plus
ses jambes. Quand elle faisait un effort pour quitter son lit, elle
tombait par terre sans pouvoir avoir la capacité de se redresser.
Elle restait allongée avec sa langue qui sortait. Quand elle prenait
son bain, ce qu'elle aimait faire tous les jours chez elle, elle
aimait rester au contact de l'eau fraîche, pas trop, elle restait
longtemps endormie. Elle ne prenait pas son traitement au-delà de ce
qui est prescrit.
L'intervention
des services de la préfecture en collaboration du personnel de la
psychiatrie le 19 octobre 2010 entre 20h et 00h ont laissé des
traces profondes dans le reste de sa vie. Terrorisée et mise dans un
état psychologique dégradé de façon irréversible, alors que ces
services savaient très bien qu'elle était fragile, dépossédée
par leur pouvoir inhumain, poussée par leurs mécanismes
destructeurs à l'irréparable et à l'impensable juste pour
satisfaire une pétition d'un groupe de voisins violents et animés
par un esprit communautariste défaillant. Elle ne pouvait pas sortir,
quand ils étaient devant l'immeuble où elle habitait par peur.
Quand je l'accompagnais tous les jours, dès qu'elle voyait un
véhicule des services de la police ou de la gendarmerie, elle
paniquait parce qu'elle a intériorisait le contenu de cet arrêté
préfectoral qui fait froid dans le dos. Les pires dictatures
n'auraient pas pu le faire. Et pourtant, cette décision mortifère
est prise par la préfecture des Bouches-du-Rhône, haute
représentation de l' Etat de «droit». La France.
Ces
éléments de connaissance sur les effets dévastateurs des
traitements qu'elle prenaient ont été codifiés et mis en manuscrit
pendant un longue période surtout depuis juin 2011 jusqu'à la fin
de vie 31 janvier 2014. Il aurait été plus parlant si la victime
était là pour témoigner. J'ai pris le risque de mettre en ligne
ces quelques éléments dans une méthodologie crue pour ne pas
trahir son vécu infernal que j'ai bien assumé son partage.
Ces
pratiques « médico-psychiatriques », aggravées par
l'enlèvement de son enfant et l'internement abusif et la privation
de ses allocations par le service de curatelle ont été administrées
jusqu'à l'étouffement fatal le 31 janvier 2014. Et pourtant, le
dernier rapport communiqué aux services concernés sur la gravité
de son état de santé et d’atteinte à ses droits a été fait le
07 octobre 2013. Un autre rapport a été communiqué le 28 décembre
2013 au Député chargé de la mission d'information parlementaire
sur les dérives de la psychiatrie en France, M. Denys Robilard.
Malheureusement, aucune suite.
Nathalie
est victime des traitements « médicamenteux psychiatriques »
abusifs suite à un internement illégitime et aggravé et une mise
sous curatelle défectueuse et prédatrice.
Pour
une provocation de plus, des acteurs institutionnels de la
psychiatrie organisent à Marseille, Aix-en-Provence et Salon du 14
au 27 mars 2016, ce qu'ils appellent «Semaines sur la santé
mentale». Il est plutôt réel de dire «Semaines sur
l'institutionnalisation de la maltraitance psychiatrique mortifère».
Collectif
Vérité et Justice pour Nathalie
M'hamed
EL Yagoubi
Ex
mari et compagnon de Nathalie
Fait
à Marseille, le 13 mars 2016
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