mercredi 13 mars 2024

Selon Peter Gotzsche, la prescription de médicaments psychiatriques aux enfants est un crime contre l'humanité

Peter Gotzsche est professeur de médecine interne au Danemark.

Pour lui, la prescription de médicaments psychiatriques aux enfants est un crime contre l'humanité.

Voilà une traduction de sa vidéo pour les auteurs du film "Medicating normal".

- Les jeunes cerveaux en développement, on ne leur donnerait ni alcool, ni cocaïne, ni drogue illicite: les parents ne feraient pas cela.

Alors au nom de quoi leur donne-t-on des médicaments psychiatriques? A combien d'enfants fait-on cela?
Certains médicaments pour le TDAH, ce sont des amphétamines. Si vous avez une prescription pour cela, tout va bien. Si vous l'achetez dans la rue, c'est illégal. Cela n'a pas de sens.

Les médicaments psychiatriques sont généralement nocifs pour le cerveau des enfants.
Et les bénéfices sont en réalité, tout à fait douteux.
Si vous me demandez mon avis, on ne devrait pas donner de médicaments psychiatriques aux enfants: cela empire les choses quand nous faisons cela. Cela irait mieux si nous ne les traitions pas.

Quand nous donnons ces médicaments à un grand nombre d'enfants, nous faisons du mal aux enfants à une échelle énorme.

Et ce qui est triste, quand ces enfants ressentent les effets indésirables des médicaments, ils peuvent recevoir un autre diagnostic, et d'autres médicaments. Typiquement, on leur dit que, maintenant, ils ont un trouble bipolaire. Et le psychiatre dira aux parents: "Oh, c'est une bonne chose que la Ritaline ait révélé un trouble bipolaire qui n'était pas apparent. Nous n'aurions pas détecté cela sans ce médicament."

Vraiment, une telle pratique, c'est horrible.

Si un patient qui est sans logis se présente et qu'il est en crise de psychose à cause de la consommation, par exemple, de cocaïne, de LSD, de cannabis, vous ne lui dites pas: "Oh, c'est super que vous ayez pris ce cannabis, parce que maintenant je sais que vous êtes schizophrène." On ne fait pas cela. On ne fait pas ce diagnostic. On attend quelques jours que la personne ne soit plus sous l'influence du produit pour voir si elle reprend ses esprits.

Cela devrait être illégal de poser un diagnostic psychiatrique supplémentaire chez une personne dont le cerveau est déjà sous l'influence d'un produit comme l'alcool, le LSD, une amphétamine, ou un médicament psychiatrique, quelqu'il soit.

On ne doit pas faire cela.

Liens:

La vidéo de Peter Gotzsche pour "medicating normal" (en anglais):
https://youtu.be/LQx4waMijd8

Etude HCFEA, France: la prévalence de consommation en population pédiatrique entre 2010 et 2021 a augmenté de 35 % pour les hypnotiques et les anxiolytiques ; de 179 % pour les antidépresseurs, de 114 % pour les antipsychotiques ; et de 148 % pour les psychostimulants.
https://www.hcfea.fr/IMG/pdf/la_hcfea_sme_synthesecourte.pdf

Et aussi pour aller plus loin, voilà le site de l'institut pour la liberté scientifique créé par Peter Gotzsche (en anglais).
https://www.scientificfreedom.dk/