jeudi 27 mars 2014

Bienvenue

Bienvenue sur ce blog contestataire de la psychiatrie. On y trouvera de la poésie, des dessins, des opinions, des lectures, des liens vers le web.

Imagines

Imagines qu'il n'y ait plus d'asiles
C'est facile si tu essaies
Aucun enfer ni institution
Nul docteur au-dessus de toi
Imagines chacun d'entre nous,
Vivre à égalité...

Imagines qu'on ne prescrive plus
Pas de blouse blanche pour te piquer
Pas de pilule à avaler
Nul besoin de t'abrutir
Nul besoin de te diminuer
Et pas d'électrochocs non plus

Imagines aucun diagnostic
Le DSM à la poubelle
Aucun stigmate aucun dossier
Pas de jargon ni d'étiquette
Ni faux experts ni faux savants
Pas de crime et pas de jugement

Imagines un monde sans peur
Pas de névrose ni de psychose
Freud et Lacan vont au panier
Personne n'est juge de tes pensées
Nul n'évalue ta personnalité
Rien ne t'empêchera d'exister

Vous pourriez dire que je suis un rêveur
Mais je ne suis pas le seul
Et j'espère qu'un jour nul n'enfermera
ni ne traitera sans consentement.


(un poème à la manière de John Lennon)
Jules 2014 

Les victimes de la psychiatrie

"La folie est relative: elle dépend de qui tient qui enfermé dans quelle cage." Ray Bradbury.

Le silence des médias sur les dégâts provoqués par les pratiques psychiatriques

44 fois plus de suicides chez les hospitalisés psychiatriques [1][2].

La moitié des hospitalisés psychiatriques sont gravement traumatisés [3].

Davantage d'efforts en santé mentale = davantage de suicides, étude sur 100 pays [4].

Torture psychiatrique : enfermements, contentions, isolements, torture aux neuroleptiques, menaces, humiliations, perte des droits, tutelles forcées. Pratiques de droguage amnésiant, acceptation forcée d'une étiquette psychiatrique, endoctrinement dans l'idéologie psychiatrique (projection de films réalisés par les labos), menaces de rétaliations par hospitalisation forcée et torture, droguage par injection à durée indéfinie, refus des demandes de sevrage, désinformation sur les produits et les alternatives, menace d'électrochocs, tout cela au nom d'une souffrance ou d'un handicap psycho-social ou d'antécédents de psychiatrisation. Telles sont les expériences vécues par mes amis en France.

Maladies fabriquées par le système : Les drogues psychiatriques fabriquent les symptômes, les syndromes de sevrage, les dommages cérébraux chroniques, et d'autres maladies [5][6][7][8]. Les médecins interprètent faussement les effets des médicaments et des traumatismes d'hospitalisation comme des signes de maladie psychiatrique. Ils assimilent abusivement les syndromes de sevrage médicamenteux à des "rechutes", alors que ceux-ci sont intenses, retardés jusqu'à un mois, et présents pour de faibles baisses de dosage. Les médecins ignorent les effets secondaires et les dommages chroniques. Ils ne savent pas sevrer des médicaments, refusent de le faire et pratiquent une absurde et nuisible pérennisation des prescriptions.

Anti-dépresseurs : Couples détruits par les anti-dépresseurs, apathie, indifférence, dysphorie tardive, dépressions, manies, bipolarités, aggravations, besoins d'alcool, troubles sexuels, dysfonctions sexuelles après ISRS, qui peuvent persister après arrêt du traitement, difficultés à déféquer persistantes, cystites interstitielles, akathisie, passages à l'acte, suicides, violences, obésités, accroissement de la mortalité cardiovasculaire, malformations. Le syndrome de sevrage peut être très sévère.

Anti-psychotiques (neuroleptiques) : Akathisies, dyskinésies, hypertonies, psychose d'hypersensibilité, syndromes de sevrage, dyskinésies dites "tardives", troubles cognitifs, apathie, inattention, perte d'intérêt, de talent, de créativité, instabilité émotionnelle, déficiences cérébrales chroniques, troubles sexuels, troubles endocriniens, gynécomastie, obésité, diabète, maladies cardiaques, mort, syndrome de sevrage néonatal, malformations?

Syndrome de sevrage des neuroleptiques, quand on arrête ou qu'on baisse les doses, cela peut être retardé jusqu'à 4 semaines. C'est surtout de l'insomnie et de l'akathisie mais il peut y avoir des signes physiques. Le sevrage des neuroleptiques devrait être progressif, par exemple par paliers de baisse de 10% de la dose restante, et il est recommandé de retourner au palier antérieur en cas d'insomnie (Breggin). La fin du sevrage peut être très difficile à cause de l'hypersensibilité à la dopamine induite par le traitement, qui peut persister des mois. Des dyskinésies peuvent apparaître en cours de sevrage. Attention: le sevrage est dangereux et peut entraîner suicides ou homicides. S'adresser à un médecin compétent, se faire suivre par un psychologue et s'assurer le soutien de son entourage.

Benzodiazépines : Tolérances et addictions, troubles cognitifs, atrophies cérébrales, démences, anxiétés chroniques et troubles du sommeil chroniques, désinhibitions, violences, suicides, syndrome de sevrage néonatal, malformations?

Syndrome de sevrage aux benzodiazépines: peut être très intense, anxiété, insomnie, troubles physiques, troubles cognitifs, risque épilepsie, psychose, suicide. Le sevrage doit être progressif. Le sevrage peut être extrêmement difficile et et les syndromes de sevrage peuvent persister des mois, quelquefois des années.

Psycho-stimulants (TDAH) : perte de la spontanéité, obsession-compulsion, dépression, apathie, léthargie, insomnie, manie, bipolarité, psychose, addiction, overdose, usage cocaïne, déficit de croissance osseuse, risque cardio-vasculaire, non prise d'indépendance, défaut de contrôle de soi-même, obésité, QI moins élevé.

Lithium : neurotoxique, dysfonction rénale, fatigue, défauts de l'attention, troubles de la thyroïde, parathyroïde, arythmies, gains de poids, pertes des cheveux, maladies de peau, tremblements, troubles gastro-intestinaux, malformations.

Electrochocs : pertes de mémoire définitives, déficiences cérébrales chroniques, épilepsie, accidents d'anesthésie, mort.





Références:

[1] Hjorthøj CR, Madsen T, Agerbo E, et al. Risk of suicide according to level of psychiatric treatment: a nationwide nested case-control study. Soc Psychiatry Psychiatr Epidemiol 2014;49:1357–65.

[2] Large MM, Ryan CJ. Disturbing findings about the risk of suicide and psychiatric hospitals. Soc Psychiatry Psychiatr Epidemiol 2014;49:1353–5.

[3] Les hospitalisations et soins sans consentements provoquent des syndromes de stress post-traumatiques et des conduites d'évitement. Dans cette étude la moitié des patients sont traumatisés (Priebe S., Bröker S., Gunkel S., 1998):
http://www.researchgate.net/publication/13608566_Involuntary_admission_and_posttraumatic_stress_disorder_symptoms_in_schizophrenia_patients

[4] Aust N Z J Psychiatry. 2004 Nov-Dec;38(11-12):933-9.
Do nations' mental health policies, programs and legislation influence their suicide rates? An ecological study of 100 countries.
Burgess P1, Pirkis J, Jolley D, Whiteford H, Saxena S.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15555028

[5] Lucire Y (2016) Pharmacological Iatrogenesis: Substance/Medication-Induced Disorders That Masquerade as Mental Illness. Epidemiology (sunnyvale) 6:217. doi:10.4172/2161-1165.1000217

[6] Dr Peter Breggin, "Psychiatric drug withdrawal", 2013
http://www.breggin.com/


[7] RxISK Medical Team, 2016, "What is akathisia?"
http://rxisk.org/akathisia/ 

[8] Revue Prescrire:
http://www.prescrire.org/fr/101/325/47320/0/PositionDetails.aspx

[9] Contention, mises à l'isolement, droguage forcé, des dessins
https://pamelaspirowagner.com/2017/02/05/torture-in-hospitals-continues-to-this-day/




L'article de 2014:

Pourquoi torture-t-on des personnes innocentes ?

Je pense que les pratiques de psychiatrie forcée, hospitalisation forcée, droguage forcé, contention, isolement, endoctrinement, droguage perpétuel, tutelle forcée, tout cela ne poursuit qu'un seul but: briser la personne.

On brise la personne afin qu'elle renonce à lutter. On la brise afin qu'elle accepte les très fausses, très inhumaines et très destructrices conceptions que la famille, la société et les médecins (aidés par big pharma) entretiennent à son sujet.

Ce sont ces mauvaises conceptions que l'on doit exposer, et que notre humanité exige d'abandonner. Au contraire, nous devons apprendre à communiquer sans imposer nos pré-conceptions, par exemple par l'approche de dialogue ouvert (Open Dialogue), et redonner à la personne tous ses droits ainsi que les moyens de se défendre et de se réaliser, enfin nous devons rendre justice aux victimes, et garantir que les abus ne se répèteront pas.


Les patients psychiatrisés sont les boucs émissaires de l'idéologie de la maladie mentale.

Une idéologie dogmatique tend à désigner des boucs émissaires et à les persécuter. La stigmatisation est l'acte de désignation de tels boucs émissaires.

Les boucs émissaires de la psychiatrie sont stigmatisés en étant "diagnostiqués" comme "malades mentaux" selon une nomenclature qui est un jargon et en évaluant des critères qui me semblent essentiellement idéologiques et comportementaux: ce sont des jugements moraux, et non pas de la science.

La psychiatrie répond à des demandes de normalisation familiales et sociales par la violation des droits des personnes, en appelant cela des "maladies mentales". Elle s'autorise la fourniture de produits psychotropes dangereux et difficiles à arrêter, sans fournir une information honnête mais en affirmant des maladies prétendues, non prouvées par la biologie, non caractérisées par la pathologie.

La persécution consiste à enfermer les victimes, à réduire leur supposée "maladie" par la diminution de leur potentiel intellectuel, à les droguer avec des produits neurotoxiques, à interpréter les conséquences des traumatismes et des drogues administrées comme des maladies psychiatriques et à les endoctriner dans la soumission à l'autorité psychiatrique.




Des témoignages poignants.

En parcourant internet, on trouve des témoignages poignants, qui n'appartiennent pas aux horreurs mieux connues du passé, mais qui sont bien actuels. La plupart sont en anglais, mais voici quelques liens en français:

Contentions et isolement à durée indéterminée dans les établissements de santé mentale France
Le rapport 2016 de la Controleure générale des lieux de privation de liberté:
http://www.cglpl.fr/2016/isolement-et-contention-dans-les-etablissements-de-sante-mentale/

Contentions systématiques à l'hopital psy de Saint-Etienne:
http://www.forumpsy.net/t1663-hopital-psychiatrique-de-saint-etienne-avis-de-maltraitance

Témoignages sur le site de l'asso Groupes Info Asiles:
http://groupeinfoasiles.org/allfiles%20accueil%20dossiers/temoignages/accueil%20temoignages.htm

Témoignages sur le site Advocacy France:
http://www.advocacy.fr/pages/prises-de-position/temoignages,15



Des livres-témoignages:

"Dors, demain cela ira mieux. 3 ans dans l'engrenage des hôpitaux psychiatriques", de Lucie Monnac, 2014. 

"J'ai survécu à la psychiatrie", de Christelle Rosar, 2013.


La lobotomie chimique:

Vous connaissez la camisole chimique ? Saviez-vous que les traitements psychiatriques au long cours réalisent une lobotomie chimique, qu'ils endommagent le cerveau jusqu'à créer une déficience cérébrale chronique ? Mon article ici:
http://depsychiatriser.blogspot.fr/2015/03/la-lobotomie-chimique-le-dommage.html


Le retour de la barbarie, déguisée en soins.

Aujourd'hui il y a encore des professionnels pour pratiquer et faire l'apologie des électro-chocs:
En particulier en France, ici dans le journal le Monde:

http://www.lemonde.fr/sciences/article/2012/11/15/volte-face-sur-l-electrochoc_1791344_1650684.html

(On notera l'agressivité, l'arrogance triomphaliste de l'article, l'absence flippante d'empathie et d'humanité dans le discours, l'opacité des chiffres. Si j'ai bien compris l'article, l'épilepsie artificielle qui réalise un dommage cérébral prouvé, "replastifie" la personnalité du client contrariant. Le mot qui vient à l'esprit est lavage de cerveau. Le consentement oui ou non, apparemment c'est pareil. Oser appeler cela une thérapie ! )



La convulsivo"thérapie" ou Homo psychiatricus


Les "survivants de la psychiatrie" nous proposent un ton radicalement différent: 

Réseau européen des usagers et survivants de la psychiatrie:
http://www.enusp.org/

Asso US, international: Centre des droits de l'homme usagers et survivants de la psychiatrie:
http://www.chrusp.org

Association US, internationale: liberté de l'esprit:
http://www.mindfreedom.org/


On peut aller en justice et exiger d'être indemnisé:

Asso Psych Rights US, international
http://psychrights.org/

Procès devant la cour européenne des droits de l'homme:
http://psychrights.org/Countries/ECHR/110201ECHRHumanRightMentaHealthCases.pdf

Site du Dr Breggin, avocat US des usagers et survivants de la psychiatrie
http://www.breggin.com/

En France, c'est extrêmement difficile:
https://www.aaavam.eu/

Bryan Sutherland, Canada, poursuit en justice son psychiatre pour 10 ans d'empoisonnement au nom d'une prétendue 'maladie du cerveau', la 'schizophrénie', alors que tous ses examens biologiques sont normaux... Le psychiatre se rétracte et nie puis avoue et s'enfuit.
https://www.madinamerica.com/2018/02/seeking-justice/


Les procès d'indemnisation adressent un message fort.

Ces procès d'indemnisations sont faits aux USA, me direz-vous, mais cela arrivera en France aussi, ne serait-ce que par impact. Ces procès me paraissent porteurs d'un message adressé aux psychiatres: "Arrêtez ces abus dès aujourd'hui et renoncez à l'idéologie qui les a suscités."


Les enfants et les personnes faibles sont les premières victimes de la machine psychiatrique.

Les premières victimes sont les enfants, en particulier avec la prescription d'amphétamines à la mode (Ritalin). Le DSM-IV a inventé un "syndrome" spécialement pour justifier cette prescription à des enfants dont les résultats scolaires ne correspondraient pas aux espérances de leurs parents. C'est le: "déficit de l'attention avec hyper-activité". Vous jugerez vous même les prescripteurs qui se livrent à cette masquerade.
(Mais voilà mon opinion: on ne donne pas d'alcool aux enfants, et encore moins de la cocaïne, au nom de quoi s'autorise-t-on à les obliger à avaler des amphétamines en continu ? C'est de la maltraitance, et c'est un cas particulièrement grave d'abus sur mineur. Sottise et inhumanité: honte aux parents, honte au médecin, honte au labo, honte à la société qui a permis cela.)

L'association Psych Rights (US) gagne en justice contre la prescription de drogues aux enfants:
http://psychrights.org/Education/ModelQuiTam/ModelQuiTam.htm



Le cauchemar de l'enfermement, les gens sont brisés.

Considérez maintenant l'épreuve qu'il y a à se retrouver enfermé comme un criminel, sans crime, sans tribunal, sans avocat, sans durée de la peine, réduit par la camisole chimique et quasiment sans recours autre que la soumission à l'autorité psychiatrique et la reconnaissance du bien-fondé de son jugement. C'est à dire que la porte de sortie ne s'ouvre que si l'on se convertit à l'idéologie et si l'on remercie l'institution qui vous persécute. C'est la perte du respect de soi-même. Un tel procédé s'appelle briser la personne.
(Humilier, briser la personne, l'enfermer, l'obliger à remercier son bourreau et la droguer, lui faire croire qu'elle est tarée à vie, ce sont des techniques de conditionnement psychique, de dressage, pratiqués entre autres par les trafiquants d'êtres humains).


La stigmatisation détruit les vies.

Considérez comment une telle stigmatisation par "diagnostic" psychiatrique, et les destructions d'affection, de confiance, d'intégrité et de perspectives qui en résultent, affecteront des vies entières.

Considérez le cauchemar vécu au sein des familles à la suite d'une telle stigmatisation. Imaginez la quantité de non-dit, de non-communication et de malaise qui va en découler.

La stigmatisation sociale étend son ombre sur les proches et affecte les perspectives professionnelles et matrimoniales, ainsi que la sécurité des autres membres de la famille grâce à la théorie génétique des "maladies mentales".




Ils voulaient soigner les autres, mais l'idéologie les oblige à droguer de force et à enfermer.

Les victimes de l'idéologie ne sont pas seulement les plus évidentes: Les psychiatres sont confrontés au dilemne d'avoir à choisir entre dénoncer la pseudoscience et les abus qui en découlent, c'est à dire trahir la profession, ou bien s'en trouver complice. Le personnel soignant, c'est pire encore, est nourri de mythes et de peurs autour de l'idéologie de la maladie mentale, sans avoir généralement les moyens de s'affranchir des faussetés et des sottises qu'on leur enseigne (visitez ce site, par exemple: 100% pseudoscience !!!): Résultat: ce personnel met ses qualités humaines et son dévouement, au service d'une machine d'imposture chargée de droguer et de réprimer...  La profession médicale toute entière, est aussi affectée par le conflit éthique, elle est soumise à la propagande pharmaceutique et se fait complice des abus psychiatriques.




Tout le monde est concerné.

Finalement c'est la société elle-même qui est incitée à vivre plus ou moins dans la peur de la "maladie mentale", dans la dénonciation d'autrui, y compris de ses proches, dans le conformisme, dans le renoncement, la déresponsabilisation, dans l'auto-abrutissement, dans l'abus des médicaments psychotropes, la perte d'autonomie, et avec la conséquence de détruire les vies, de ruiner les talents: la psychiatrie se nourrit de sacrifices humains.

C'est la dystopie idéologique. Il revient à chacun d'entre nous de prévenir et de changer cela.



La machine psychiatrique ne doit pas s'auto-évaluer.

Voyez ci-dessous combien le passé de la psychiatrie est chargé d'abus. Je dirais que ce passé représente un véritable monument dédié à l'inhumanité auto-justifiée. La nature même de l'idéologie psychiatrique et les mécanismes d'intéressement qui l'animent font qu'il n'est pas réaliste de faire confiance à cette profession pour s'évaluer elle-même.

Le psychiatre qui dénoncerait l'imposture serait comme le bûcheron qui scie la branche sur laquelle il est perché. Horrifié, il découvre qu'en grattant quelque peu le vernis de l'édifice psychiatrique, il le fait se déballonner comme une baudruche entièrement remplie de vapeurs pseudoscientifiques. Au mieux, on ne peut espérer de ceux-là que des efforts de "réforme", c'est à dire placer des rustines là où le tissu de mensonges a manifesté quelques faiblesses et laissé échapper quelques frustrations.




Détruisons la machine idéologique, libérons les êtres humains qu'elle asservit.

Mais finalement, parce qu'elle est mensongère et parce qu'elle est nuisible, on ne réforme pas l'idéologie psychiatrique, on la perce, elle se dégonfle, on la regarde se vider entièrement, et ensuite on la jette comme on le ferait d'un préservatif usagé, afin de libérer les hommes et les femmes qu'elle a emprisonnés.



La dénonciation des abus viendra des consommateurs.

Les utilisateurs ont du bon sens, collectivement et prennent en charge la défense de leurs intérêts. Une des cuirasses du léviathan psychiatrique est constituée des efforts d'endoctrinement de l'institution qui considère comme un élément clé du "traitement" de bien "éduquer" et "ré-éduquer" ses victimes, patients, familles et sociétés dans la foi en son caractère scientifique et certain, dans la validité de ses pratiques, ainsi que dans la soumission envers ses praticiens, qui sont aussi leurs bourreaux. Mais cela ne marchera pas toujours, et les consommateurs réaliseront qu'on les a trompés, qu'ils sont floués, et si la confiance n'est pas possible, alors le consommateur n'a pas d'autre choix que de boycotter le produit.

(J'assimile la psychiatrie à un leviathan, selon le terme inauguré par Thomas Hobbes en 1651, dans son livre du même nom, parce qu'elle prétend altérer et redéfinir les termes du contrat social, en s'arrogeant des pouvoirs étendus.)





Ne croyons plus à la psychiatrie.

Refusons les étiquettes et le jargon. Exigeons une information complète sur les drogues utilisées, sur l'objectif précis de leur prescription, sur leurs effets, sur leurs dangers, et sur l'offre alternative, non chimique. Exigeons la démarche volontaire du consommateur avant fourniture ou administration de ces drogues et de personne d'autre que le consommateur lui-même. Désertons l'institution psychiatrique. Exposons ses mensonges. Dénonçons ses abus.

Attention: l'arrêt brutal de la consommation d'un produit utilisé en psychiatrie est dangereux et peut déclencher des syndromes de sevrage: veuillez pour cela consulter un médecin.




Notes: les horreurs du passé:

40000 lobotomies pratiquées aux USA, 17000 en GB ...
Lire cet excellent article en français: Blog Liberation Agnes Giard

L'homosexualité considérée et traitée comme une "maladie mentale", au moyen de "traitements" et tortures variés.

Les stérilisations forcées, le programme T4 et l'extermination au nom des théories génétiques des maladies mentales, Allemagne, USA, Danemark, Norvège, Suède et Suisse.

L'union soviétique inventa la "schizophrénie progressive" pour désigner le manque d'entrain envers le régime, publia très sérieusement sur le sujet (cela ressemble au DSM) et traita la nouvelle maladie par les nouveaux neuroleptiques à fortes doses...

Psychiatry and the dark side: eugenics, Nazi and Soviet psychiatry, Jason Luty, 2014 (Royal College of Psychiatry)
http://bjp.rcpsych.org/content/206/4/315

Irmfried Eberl: psychiatry and the Third Reich – extra
Ciaran Somers 2015 (The British Journal of Psychiatry)
http://bjp.rcpsych.org/content/206/4/315

La "névrose épileptique": Les personnes souffrant d'épilepsie considérées comme des psychopathes dangereux et enfermés comme tels au début du vingtième siècle.

La masturbation considérée comme une "maladie mentale" et les enfants "atteints" torturés et amputés à ce titre.

La complicité psychiatrique dans l'oppression générale des femmes considérées comme "hystériques", c'est à dire stricto sensu "malades mentales" par défaut, du simple fait de posséder un utérus.

Le "désir irrationnel de liberté" ou "drapetomania": la "maladie mentale" des esclaves noirs d'Amérique qui tentaient de s'évader, et ses "traitements" (voir le film Django ...)

Les chaînes et les punitions, les dispositifs de contention, les dispositifs rotatoires, les bains de choc, les bains sur trois semaines, les chocs à l'insuline, les fièvres, les convulsivants utilisés comme moyens "thérapeutiques".

Combien d'innocents condamnés à être emmurés à vie dans l'histoire des établissements psychiatriques ? 

Est-ce que la psychiatrie s'est jamais excusée pour toutes ces horreurs ?

Et avant cela... les sorcières et hérétiques, torturés et brûlés par l'Inquisition, qu'on peut considérer comme le précurseur, l'ancêtre, voire le modèle de la psychiatrie.



Retour sur les électro-chocs:

En gros, l'argument des promoteurs de la pratique c'est que "cela marche". Le dommage cérébral s'accompagne d'une libération d'ACTH et d'hormones euphorisantes. C'est connu depuis les années 1950 ! Et ces messieurs dames prétendent reinventer cette abominable pratique.

Considérez que les tortures et exécutions publiques "marchaient" aussi, à leur niveau. De même un tortionnaire efficace ne manque pas de "repentis" à exhiber. La psyché humaine a ainsi évolué que la victime peut aller jusqu'à remercier voire "aimer" son bourreau: Cela ne rend pas ces pratiques légitimes. Au mépris de toute espèce de considération éthique, le Dr Frankenstein électrocute et flingue les neurones de sa marionnette: "Lèves-toi et marches !" Excusez-moi de ne pas m'extasier, mais c'est de la barbarie pure et simple. L'opprobe futur est garanti, et les procès probables. Simple bon sens: Rangeons la machine à convulser au musée des horreurs, à coté de la panoplie de l'Inquisition.

Bien sur, je ne suis pas le seul à parler de torture à propos de la l'"électroconvulsivothérapie" ou ECT. Lisez le courrier adressé à la Food and Drug Administration US par le Center for the Human Rights of Users and Survivors of Psychiatry (CHRUSP) en 2009.

Le témoignage d'un survivant de la psychiatrie sur l'ECT, 2010:
http://www.iaapa.de/frank_letter_fda.htm
"Les électrochocs représentent une technique brutale, déshumanisante, détruisant la mémoire, abaissant l'intelligence, endommageant le cerveau, lavant le cerveau, un risque vital. ECT dérobe aux gens leurs mémoire, leur personnalité et leur humanité. Cela réduit leur capacité à mener des vies pleines, riches de sens; cela leur broie l'envie de vivre. Pour faire simple, l'electrochoc est une méthode pour éventrer le cerveau afin de controler et de punir ceux qui échappent ou sortent de la norme, et pour intimider les autres qui seraient sur le point de le faire..."

Le dossier sur l'ECT rassemblé par le Dr Breggin: ECT = trauma cérébral, mort neuronale, fausse euphorie.
http://www.ectresources.org/

Dommages cognitifs 6 mois après ECT:
Sackeim, H., Prudic, J., Fuller, R., Keilp, J., Lavori, P., & Olfson, M. (2007). The cognitive effects of electroconvulsive therapy in community settings. Neuropsychopharmacology, 32, 244-254.
https://www.nature.com/articles/1301180




Rappel sur la torture psychiatrique:
Le 4/3/2013 au conseil des droits de l'homme des Nations Unies, à Geneve, le rapporteur special sur la torture demanda d'arrêter les interventions psychiatriques forcées comme la médication de restriction mentale forcée, les electrochocs, la psychochirurgie, les contentions et l'isolement, et pour l'abolition des lois qui autorisent le traitement et l'enfermement psychiatrique obligatoire

Raport UN sur la torture psychiatrique
 

Le manifeste des survivants:

En 1982, à Toronto, la Conference Internationale sur les Droits de l'Homme et de l'Oppression Psychiatrique a adopté 30 principes forts:

http://www.mindfreedom.org/kb/act/movement-history/1982-principles

Déclaration de principes de la 10e Conférence internationale annuelle sur les droits de l'homme et l'Oppression psychiatrique

Toronto, Canada le 14 à 18 mai, 1982 a adopté les principes suivants:

1. Nous nous opposons à toute intervention psychiatrique involontaire, y compris l'hospitalisation forcée et l'administration des procédures psychiatriques ( «traitements») par la force ou la contrainte ou sans le consentement éclairé.


2. Nous nous opposons à toute intervention psychiatrique involontaire parce qu'il s'agit d'un acte contraire à l'éthique et un viol du droit constitutionnel à la liberté, à une procédure légale régulière et au droit à être laissé en paix.


3. Nous nous opposons à toute intervention psychiatrique involontaire parce qu'elle est une violation du droit de l'individu à contrôler sa propre âme, son esprit et son corps.


4. Nous nous opposons à toute procédure psychiatrique forcée telle qu'administration de drogues, électrochocs, psychochirurgie, contentions, isolement, et "modification du comportement oppositionnel."


5 Nous nous opposons à toute procédure psychiatrique forcée parce que celles-ci humilient, handicapent, blessent, incapacitent, et tuent les personnes.


6. Nous nous opposons à toute procédure psychiatrique forcée parce que celles-ci sont au mieux du charlatanisme et au pire des tortures, qui peuvent causer et en fait réalisent des dommages graves et irréversibles à l'être des personnes qui les subissent dans leur intégrité.


7. Nous nous opposons au système psychiatrique parce qu'il est intrinsèquement tyrannique.


8. Nous nous opposons au système psychiatrique parce qu'il est une force de police parallèle extra-judiciaire qui supprime la dissidence culturelle et politique.


9. Nous nous opposons au système psychiatrique parce qu'il punit les personnes qui ont eu ou prétendent avoir eu des expériences spirituelles et invalident ces expériences en les définissant comme des «symptômes» de la «maladie mentale».


10. Nous nous opposons au système psychiatrique, car il utilise les signes extérieurs de la médecine et de la science pour masquer la fonction de contrôle social qu'elle dessert.


11. Nous nous opposons au système psychiatrique parce qu'il invalide les besoins réels des populations pauvres en offrant la protection sociale sous le couvert de "soins et traitements" psychiatriques.


12. Nous nous opposons au système psychiatrique parce qu'il se nourrit sur les pauvres et ceux qui n'ont pas le pouvoir, les personnes âgées, les femmes, les enfants, les minorités sexuelles, les personnes de couleur et les groupes ethniques.


13. Nous nous opposons au système psychiatrique, car il crée une classe stigmatisée de la société qui est facilement opprimée et contrôlée.


14. Nous nous opposons au système psychiatrique car son influence croissante dans l'éducation, les prisons, le militaire, le gouvernement, l'industrie et la médecine menace de transformer la société en un état psychiatrique constitué de deux classes: ceux qui imposent le «traitement» et ceux à qui il a été imposé ou qui sont susceptibles de l'être.


15. Nous nous opposons au système psychiatrique parce qu'il est terriblement similaire à l'Inquisition, à l'esclavage et aux camps de concentration nazis.


16. Nous nous opposons au modèle médical de «maladie mentale» parce que celui-ci justifie une intervention psychiatrique involontaire dont le droguage forcé.


17. Nous nous opposons au modèle médical de «maladie mentale» parce qu'il dupe le public dans la recherche et l'acceptation d'un traitement «volontaire» en promotant l'idée que les problèmes fondamentaux de l'homme, qu'ils soient personnels ou sociaux, puissent être résolus par des moyens médicaux ou psychiatriques.


18. Nous nous opposons à l'utilisation des termes psychiatriques parce qu'ils substituent un jargon à un langage simple et parce qu'ils sont fondamentalement stigmatisants, humiliants, non scientifiques, mystificateurs et de nature superstitieuse. Exemples:


En langage clair ......................................... Dans le jargon psychiatrique

Détenu psychiatrique ................................. Malade mental

Institution psychiatrique ............................ Hôpital psychiatrique / centre de santé mentale

Système psychiatrique ............................... Système de santé mentale

Procédure psychiatrique ........................... Traitement / thérapie

Les difficultés personnelles ou sociales dans la vie ....... La maladie mentale

Caractéristique ou trait socialement indésirable ............ Symptôme

Drogues .......................................................................... Médicaments

Droguage ....................................................................... Chimiothérapie

Electrochocs .................................................................. Electroconvulsivothérapie

Colère ............................................................................ Hostilité

Enthousiasme ................................................................ Mania

Joie ................................................................................ Euphoria

Peur ............................................................................... Paranoia

Tristesse / frustration .................................................... Dépression

Vision / expérience spirituelle ...................................... Hallucination

Non-conformité ............................................................ Schizophrénie

Croyance non conformiste ............................................ Délire


19. Nous croyons que les gens doivent avoir le droit de vivre de quelque manière ou mode de vie qu'ils choisissent.


20. Nous croyons que les pensées et / ou les tentatives de suicide ne doivent pas être traitées comme un problème psychiatrique ou juridique.


21. Nous croyons que la dangerosité présumée, que ce soit à soi-même ou d'autres, ne doit pas être considéré comme un motif pour refuser la liberté individuelle, et que les seuls actes criminels prouvés devraient être à la base de ce refus.


22. Nous croyons que les personnes accusées de crimes devraient être jugés pour leurs actes criminels présumés dans le respect de la loi, et que les professionnels psychiatriques ne devrait pas avoir statut d'expert-témoin dans une procédure pénale ou les juridictions de droit.


23. Nous croyons qu'il ne devrait y avoir aucune intervention psychiatrique involontaire dans les prisons et que le système pénitentiaire doit être réformé et humanisé.


24. Nous pensons qu'aussi longtemps que la liberté d'un individu est injustement restreinte, alors personne n'est vraiment libre.


25. Nous croyons que le système psychiatrique est, en fait, un programme de pacification contrôlé par des psychiatres et soutenu par d'autres professionnels de la santé mentale, dont la fonction principale est de persuader, de menacer ou de forcer les gens à se conformer aux normes et aux valeurs établies.


26. Nous croyons que le système psychiatrique ne peut être réformé, mais doit être aboli.


27. Nous croyons que les réseaux communautaires bénévoles alternatifs au système psychiatrique devraient être largement encouragés et soutenus. Des alternatives telles que les groupes d'entraide mutuelles et de s'aider soi-même, les groupes de défense des droits et d'advocacy, les maisons en coopérative, les centres de crise et d'accueil devraient être contrôlés par les utilisateurs eux-mêmes pour répondre à leurs besoins, tout en veillant à leur liberté, leur dignité et le respect de soi.


28. Nous exigeons la fin de l'intervention psychiatrique involontaire.


29. Nous exigeons la liberté individuelle et la justice sociale pour tous.


30. Nous avons l'intention de faire de ces mots une réalité et nous n'aurons pas de repos qu'il en soit ainsi.

(traduit de l'anglais)



Abolir le non consentement en psychiatrie

(mise à jour septembre 2022)
Le non-consentement c'est quoi?


C'est un ensemble de pratiques violentes en psychiatrie: hospitalisation d'une personne qui la refuse explicitement, administration de médicaments et autres procédures contre l'avis de la personne. Camisole chimique, torture aux neuroleptiques, inhibition mentale aux neuroleptiques, chantage au traitement, contrôle par le dommage cérébral, les restrictions physiques, les chambres d'isolement, reconditionnement mental, endoctrinement, harcèlement moral, menace de réhospitalisation, refus de sevrage et de baisse des médicaments, refus d'aide au sevrage.

Abolir tout ceci est à la fois une priorité morale et une obligation légale.
C'est la règle définie par l'ONU et acceptée par l'OMS.
La convention ONU CDPH le spécifie explicitement dans les directives sur l'article 14 [1].


Que faire alors?

La mise en œuvre pratique de cette abolition est enseignée par les experts de l'OMS [2].

L'OMS publiera prochainement un répertoire des bonnes pratiques conformes aux droits de l'homme en matière de santé mentale.

Le Centre pour les droits de l'homme des usagers et survivants de la psychiatrie répertorie sur cette page les bonnes pratiques qui existent dans plusieurs pays [3].

L'ONG Santé Mentale Europe est engagée dans la promotion des bonnes pratiques [4].

En Europe ENUSP [5].


Le versant légal

L'article 14 de de la convention UN des droits des personnes handicapées porte sur la liberté et la sécurité de la personne. Il est explicité dans les directives sur l'article 14 [1].

La détention pour motif de handicap mental ou psychosocial (motif psychiatrique) est absolument prohibée.

La détention pour danger supposé envers soi-même ou les autres est contraire à l'article 14.

La détention de personnes considérées comme inaptes à comparaitre en justice est contraire à l'article 14.


La notion centrale est la non-discrimination sur la base du handicap.

Les prises de décision substituées doivent être remplacées par des prises de décisions assistées.

C'est l'article 12 de la convention ONU CDPH, portant sur la reconnaissance de la personnalité juridique dans des conditions d'égalité.
Cet article est explicité dans l'observation générale n°1 sur l'article 12 [6].

Tous les droits de l'homme sont inter-dépendants.
Chacun d'entre nous a le devoir de dénoncer les violations et de faire changer les pratiques.


Quand c'est contraint ce n'est pas du soin.

La violence est le monopole de la police, ce n'est pas le travail des soignants [7].

La contrainte réalise un cercle vicieux de violence psychiatrique, qui est vécu comme une forme de kidnapping, d'enfermement, de non-communication, d'humiliations, de punitions, de contentions, de camisole chimique imposée, de mises à l'isolement, de menaces de réhospitalisation violente, de fichage et de perte d'autonomie avec la mise sous dispositifs de tutelle/curatelle. Avec d'autres mesures discriminatoires, cela aboutit à une sorte de sous-citoyenneté, une forme d'esclavage pharmacologique à durée indéfinie, un empêchement à se réaliser et à procréer. On ne peut pas retirer un diagnostic psychiatrique.

D'après les témoignages, ce traumatisme est si intense et cumulatif que certaines personnes ne comprennent jamais ce qui leur est arrivé et en viennent à construire des interprétations à partir de cela. D'autres ne consultent plus jamais, ni même des médecins, et certaines préfèrent la rue à la psychiatrie à cause des menaces de contrainte, enfin d'autres personnes survivent en exil à l'étranger afin de fuir la menace de la psychiatrie forcée.

De tels traumatismes font perdre à la personne ses moyens: elle vit dans la peur, sous la menace de la réhospitalisation. Le traumatisme empêche la personne de témoigner et d'assumer un rôle politique dans la défense des droits des personnes avec handicap psychosocial.


Les études montrent la gravité des traumatismes subis: syndrome post-traumatiques, suicides.

Les hospitalisations et soins sans consentements provoquent des syndromes de stress post-traumatiques et des conduites d'évitement. Dans cette étude la moitié des patients sont traumatisés [8].

L'hospitalisation psy forcée tue. Par suicide. Risque de suicide ultérieur multiplié par 44.3 dans cette étude [9].


Il est absurde de consulter un médecin qui risque de vous faire perdre tous vos droits.



En France, les lois de santé mentale réalisent une masquerade de procès.

Il n'y a pas de contradictoire: non présentation de témoin. Les moyens ne sont pas donnés de réaliser une contre-expertise.

Les droits de la défense ne sont pas respectés: non communication avec l'avocat, non communication des pièces du dossier, pas les moyens de préparer une défense, altération des facultés et pertes des moyens à cause des médications forcées, du traumatisme et des pressions. [10].

Les juges ne considèrent que la forme et ne sont pas habilités à juger sur le fond: ainsi les mainlevées de soins sans consentement sont basées sur le non-respect de la procédure dans tous ses détails. [11].

De fait, ce juge des libertés et détentions se comporte comme un bureau d'enregistrement de l'arbitraire psychiatrique. Pourquoi l'appelle-t-on un juge alors?

Le droit constitutionnel est violé:

- Droit à disposer de son corps et droit à l'intégrité physique.
- Droit à un procès équitable et non pas arbitraire.
- Loi 2011-2013 "impossibilité à consentir": Ceci n'est pas défini. Par exemple, les psychiatres assimilent le refus de consentir à un "déni du trouble" et en font un argument du "trouble" supposé. Par cet artifice, le non-consentement se transforme en impossibilité à consentir, ce qui est un raisonnement circulaire et une absurdité.
- Loi 2011-2013 "Présence de troubles mentaux": cette expression est vague et peut s'appliquer à chacun. Par exemple, le sevrage de caféine est un trouble mental dans le DSM 5.
- Droit de liberté de croyance, qui est aussi le droit de ne pas croire:
1) Se prétendant biologique, mais n'étant pas validée par des preuves ou des examens biologiques, la psychiatrie peut être considérée comme une croyance: imposer un jugement psychiatrique à une personne qui n'y croit pas est une violation de ce droit.
2) Faire valider cet arbitraire par un juge en est une autre violation, car elle définit une croyance d'état.
3) Traiter la personne selon cette croyance, alors qu'elle n'y adhère pas, en est une troisième.

Le droit international est violé: CDPH ONU: articles 12, 13, 14, 15, 17, 25.
Statut de Rome, Cour Pénale Internationale.
- Persécution et génocide des personnes appartenant au groupe social des personnes avec handicap psychosocial et de leurs enfants. Loi 2011-2013 "Présence de troubles mentaux": cette expression discrimine le groupe social des personnes avec handicap psychosocial.
- Tortures et altérations sévères de l'intégrité physique et mentale des personnes: par exemple torture aux neuroleptiques intentionellement pratiquée, dans un but spécifique, de façon officielle par l'autorité médicale, avec souffrance sévère comme l'akathisie. Les interventions psychiatriques non-consenties "pourraient fort bien représenter des tortures". explique le Rapporteur de l'ONU sur la torture, dans son rapport du 14/2/2020 au Conseil des Droits de l'Homme [23].


Comment cela est-il vécu en pratique ?

Les personnes sont enfermées et droguées, choquées par la brutalité de l'injustice, interdites de communiquer, dans le gaz, qu'est-ce que vous imaginez ? Les recours et les contrôles prévus sont inféodés à l'idéologie, les professionnels hostiles. En pratique, c'est le plus souvent le trou noir, pour le patient qui est médiqué.

Témoignage sur ENUPS (réseau européen des usagers et survivants de la psychiatrie): "tout de suite c’est la camisole chimique directe qui empêche même physiquement de parler pendant deux jours; ensuite vous pouvez parler, une fois que vous êtes bien drogué."

"Dès que vous êtes admis, on vous administre un traitement de choc de sorte que, au bout de quelques jours, vous n’êtes plus vous-même." Témoignage d'un usager sur le site CRPA. [19]

Cette caricature de justice est démontrée par la vidéo passée sur TF1 dans l'émission 7 à 8 le 13 octobre 2019: L'avocat à qui l'on amène un patient assommé de médicaments, et qui tombe de sa chaise, dit ensuite au juge qu'il ne demande pas la levée de la contrainte [10].


Des certificats établis au moyen d'une sémiologie aberrante.


En fait, la loi donne carte blanche en pratique à des psychiatres qui inventent des maladies qui n'existent pas dans les examens biologiques, qui les fabriquent par leurs prescriptions, par les dépendances médicamenteuses réalisées, par les maladies iatrogènes qui en résultent, et qui n'arrêtent jamais certains traitements, qui ne proposent pas d'alternative, qui ont des conflits d'intérêt, et qui appliquent les lois corporatistes de confraternalité.

Abolir le non-consentement en psychiatrie


L'hopital détourné en une agence de violence privée: l'éthique médicale bafouée.

Enfin je propose de considérer comment la coercion psychiatrique d'office ou à la demande d'un tiers peut fonctionner à la façon d'une agence de violence privée au service d'un client, par exemple quand une négociation n'aboutit pas. Ce peut être un conflit entre une société et ses dissidents, un conflit conjugal entre époux, ou un conflit familial entre parents et enfants, par exemple pour nier une affaire de famille, une maltraitance, ou conflit de croyance ou de dogme. Le motif de la dégradation psychiatrique peut être une question d'argent, d'héritage, ou de divorce, et de garde des enfants. Il peut s'agir de discréditer ou de faire taire un lanceur d'alerte ou un employé. En détruisant une des parties dans le conflit, désignée comme une maladie à combattre, les psychiatres instrumentalisent la médecine comme une arme dirigée contre une personne. Ils se mettent au service de l'injustice, qu'elle soit sociétale, conjugale ou familiale. Le conflit n'est pas résolu, mais la condition devient chronique. Un exemple ici [22].


Références:
{1] Article 14 de de la convention UN des droits des personnes handicapées:
http://www.ohchr.org/EN/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=15183&LangID=E

En français là:
http://depsychiatriser.blogspot.com/2020/03/convention-onu-cdph-liberte-et-securite.html

[2] La mise en œuvre pratique de cette abolition est enseignée par les experts de l'OMS:
https://www.who.int/publications/i/item/who-qualityrights-guidance-and-training-tools

[3] Le Centre pour les droits de l'homme des usagers et survivants de la psychiatrie répertorie sur cette page les bonnes pratiques qui existent dans plusieurs pays.
http://www.chrusp.org/home/good_practices

[4] L'ONG Santé Mentale Europe est engagée dans la promotion des bonnes pratiques.
https://www.mhe-sme.org/who-we-are-2/

[5] European Network of Users and Survivors of Psychiatry (ENUPS)
http://enusp.org/

[6] L'observation générale n°1 sur l'article 12 de la Convention ONU CDPH.
http://www.ohchr.org/EN/HRBodies/CRPD/Pages/GC.aspx

[7] Zinkler M. von Peter S. "End Coercion in Mental Health Services—Toward a System Based on Support Only", 2019.
https://www.mdpi.com/2075-471X/8/3/19/htm

[8] Priebe, Stefan & Bröker, Matthias & Gunkel, Stefan. "Involuntary admission and posttraumatic stress disorder in schizophrenia patients", 1998.
http://www.researchgate.net/publication/13608566_Involuntary_admission_and_posttraumatic_stress_disorder_symptoms_in_schizophrenia_patients

[9] Carsten Rygaard Hjorthøj , Trine Madsen, Esben Agerbo, Merete Nordentoft, "Risk of suicide according to level of psychiatric treatment: a nationwide nested case–control study.", 2014.
http://link.springer.com/article/10.1007/s00127-014-0860-x

[10] Documentaire TF1 sur les lois de santé mentale, émission 7 à 8 le 13 octobre 2019.
https://www.tf1.fr/tf1/sept-a-huit/videos/sept-a-huit-psychiatrie-un-juge-face-aux-malades-19143383.html

[11] Etude sur les soins sans consentement.
http://psychiatrie.crpa.asso.fr/IMG/pdf/2014-12-31-etude-sur-les-soins-sans-consentement-cour-de-cassation.pdf

[12] Statistiques 2015 des contrôles judiciaires:
https://psychiatrie.crpa.asso.fr/IMG/pdf/2016-02-01-statistiques-2015-controles-judiciaires-hsc.pdf

[13] Dossier de presse 2016 de la Controleure Generale des lieux de privation de liberté en France:
http://www.cglpl.fr/2016/isolement-et-contention-dans-les-etablissements-de-sante-mentale/

[14] Article Quotidien du médecin 28/11/2012: http://www.lequotidiendumedecin.fr/actualite/sante-publique/3-000-hospitalisations-sous-contrainte-seraient-injustifiees

La loi française repose sur les critères extraordinairement vagues de "troubles mentaux", définis et appréciés par les promoteurs de l'idéologie psychiatrique elle-même:

[15] Loi 2011:
http://www.sante.gouv.fr/la-reforme-de-la-loi-psychiatrie-de-1990-8-points-cles-pour-vous-guider.html
http://www.sante.gouv.fr/IMG/pdf/Tableau_exHDT_.pdf

[16] Loi 2013:
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000027996629&dateTexte=&categorieLien=id

[17] Convention des Nations-Unies relative aux droits des personnes handicapées, 2011.
http://www.un.org/french/disabilities/default.asp?id=1413

[18] L'enfermement et le "traitement" de force sont assimilables à la torture:
Le 4/3/2013 au conseil des droits de l'homme des Nations Unies, à Geneve, le rapporteur special sur la torture demanda d'arrêter les interventions psychiatriques forcées comme la médication de restriction mentale forcée, les electrochocs, la psychochirurgie, les contentions et l'isolement, et pour l'abolition des lois qui autorisent le traitement et l'enfermement psychiatrique obligatoire.
Raport UN sur la torture psychiatrique

[19] Témoignage sur le site CRPA.
http://psychiatrie.crpa.asso.fr/482

[20] L'Italie a entrepris de fermer les établissements-prison en 1978 sous l'impulsion  du Dr Franco Basaglia. Mais la réforme n'a pas abouti complètement. L'Italie a rouvert des lits, enferme et drogue de force sur certificat médical, torture à nouveau, les victimes en meurent...
https://absoluteprohibition.wordpress.com/2016/03/26/in-italy-we-dont-have-a-law-against-torture-by-erveda-sansi/
https://absoluteprohibition.wordpress.com/2016/03/25/the-mad-hatter-presents-a-conversation-with-dr-giorgio-antonucci/

[21] L'International Association Against Psychiatric Assault s'est fixé comme objectif d'abolir la coercion en psychiatrie.

[22] Le dossier de l'internement abusif de Valérie Dubois avec de faux certificats médicaux.
http://www.maveritesur.com/valerie-dubois/victime-d-un-internement-abusif-je-me-bats-pour-mes-enfants/555:   Le médecin et le mari ont été condamnés en appel, dossier CRPA.

[23] Les interventions psychiatriques non-consenties "pourraient fort bien représenter des tortures". explique le Rapporteur de l'ONU sur la torture, dans son rapport du 14/2/2020 au Conseil des Droits de l'Homme.
https://www.ohchr.org/EN/HRBodies/HRC/RegularSessions/Session43/Documents/A_HRC_43_49_AUV.docx

Le DSM, cette supercherie

Par Luc.

Le DSM est une supercherie.

C'est l'aveu même de ses rédacteurs.

Aveu du Dr Allen Frances, directeur du comité de rédaction du DSM-IV, interviewé en 2012 par James Davies:

"Nous savions [en rédigeant le DSM-IV] que la plupart des décisions qui sont intervenues avant cela [héritées du DSM-III et antérieurs] étaient arbitraires."

Et encore:
"Si nous voulions ajouter ou retirer des diagnostics [héritées du manuel DSM-III] il aurait fallu pour cela des preuves scientifiques substantielles; simplement il n'y en avait pas."

"Pas de preuve scientifique substantielle".
Texto. Le DSM, la bible de la psychiatrie est pseudo-scientifique. C'est à peu près aussi scientifique que le serait un moderne traité de démonologie à l'usage des praticiens exorcistes, qui seraient armés de pilules de drogues au lieu d'un goupillon rempli d'eau bénite.


L'incroyable irresponsabilité d'une profession.

Vous avez bien lu: cela signifie que des millions d'adultes, et d'enfants, de par le monde, sont diagnostiqués comme atteints d'une "maladie mentale" et "traités" comme tels, avec ou sans leur consentement, alors qu'il ne sont pas malades.

Prenez bien le temps de réaliser ce que signifient ces quelques lignes, et considérez que les "traitements" en question sont des psychotropes dont certains fort dangereux, réduisant la substance grise, laissant des séquelles, et des convulsions artificielles laissant des séquelles aussi, d'une part, et des mesures d'internement assorties de harcèlement moral, de stigmatisation et de discrimination, d'autre part...

Peut-être que l'eau bénite valait mieux, finalement.


STOP DSM


"Diagnostic and Statistical Manuel of Mental Disorders", publié fièrement par l'American Psychiatric Association, et qui en est à sa cinquième édition.

L'interview citée est dans le livre: "Cracked. Why psychiatry is doing more harm than good", James Davies, 2012.


Les spécialistes confessent l'absence de preuve scientifique.

Voulez-vous une autre opinion ? En avril 2005, le Critical Psychiatry Network adressa au parlement britannique un memorandum qui explique en gros la même chose:
"La base factuelle sur laquelle notre preuve repose est que la grande majorité des conditions psychiatriques communes (comme la dépression ou la psychose) sont, à la différence d'autres conditions médicales, telles qu'il n'existe pas de preuve pour confirmer le point de vue que ces conditions seraient causées par des désordres sous-jacents dans le fonctionnement du cerveau."

- Absence de commentaire. -


Les rédacteurs du DSM sont achetés par les labos:

Article du New York Times: Plus de la moitié des rédacteurs du DSM IV ont touché de l'argent des labos.

... D'après cet article, on arrive même à 100% de corruption pour certaines sections du manuel.

C'est à dire qu'on peut considérer le DSM comme l'instrument d'une industrie, qui contrôlerait ainsi sa propre prescription, en inventant des maladies, puis en fabriquant les malades qui vont consommer ses produits.


Le DSM, c'est aussi un arsenal répressif:

DSM V:
"Oppositional defiant disorder" 313.81:
Maladie d'opposition:  Si vous êtes un opposant au régime, alors vous êtes malade.

"Conduct disorder" 312:
Maladie des comportements: Un fourre-tout bien commode pour réprimer.

"Antisocial personality disorder" 301.7: 
Maladie de personalité anti-sociale: Pratique pour faire interner les militants.

"Nonadherence to medical treatment" V15.81:
Votre maladie ici consiste à manquer de rigueur dans la prise des drogues obligatoires.

"Religious or spiritual problem" V62.89:
Votre maladie consiste à avoir des opinions religieuses ou spirituelles.


Le bel arsenal répressif que voilà ! Le DSM est un outil idéal pour les dictateurs, fascistes, et intolérants en tous genres. Grâce au DSM, vous ne réprimez pas, vous "traitez". KGB, Gestapo, Inquisition, vous êtes dépassés: Le DSM fait mieux que vous.




C'est toute la psychiatrie qui est pseudo-scientifique.

C'est du moins l'avis des chercheurs qui étudient les sciences, qui notent:
  1. Une longue histoire d'échecs.
  2. Pas de base théorique ancrée dans la réalité biologique.
  3. Se repose sur un livre (le DSM).
  4. Conflits d'intérêt (argent des labos, qui corrompt chercheurs, universités, médecins, associations, presse, abus des systèmes d'assurance, recrutement de nouveaux "malades", création de dépendances).
  5. Absence d'évaluation de la qualité des pratiques.
  6. Ignorance des critiques.
  7. Focalisé sur les symptômes au lieu des causes.
  8. Erreurs de catégorisation: confusion entre réalité et classification arbitraire.
  9. Tentative d'amalgamer des entités complexes en simples catégories.
  10. La préoccupation de consensus et de continuité l'emporte sur les observations empiriques.
  11. Efforts laborieux, torturés, pour élaborer des théories.
  12. Apprêt scientifique de schémas d'escroquerie pour prétendre à la légitimité.
  13. Vaines promesses de s'amender dans le futur.
  14. Attentes non remplies que les autres sciences viendront légitimer la psychiatrie.

Cette liste d'arguments est tirée de cet article:
http://www.evolutionnews.org/2013/05/how_a_scientifi071931.html


Une fausse semiologie: Si on drogue un patient, on n'examine plus le patient mais on examine la drogue.

J'ajouterai à cette liste d'arguments que la sémiologie psychiatrique, sur quoi tout l'édifice repose, est bidon, pour une raison bien simple: C'est qu'en matière psychique, si on drogue un patient, on n'examine plus le patient mais on examine la drogue. La condition supposée sous-jacente n'a jamais été prouvée, et c'est la semiologie de la drogue qui prétend la valider.

Et si l'on enferme sans consentement, ou si l'on menace de le faire, ou si l'on tente de reconditionner mentalement quelqu'un, c'est exactement pareil: on n'examine plus le patient mais on examine les conséquences psychiques et les réactions au viol des droits et de la dignité de quelqu'un.

C'est particulièrement évident avec les termes: "dissociation" et "schizo", du grec "skhizein", mais aussi "réticence", "barrage", "quérulent", "non-compliant", "défi", "opposition". Ce sont des sémiologies du conflit, et ces observations sont directement liées à la coercion pratiquée. Le concept de "dissociation", par exemple, vient de l'étude des "hystériques", c'est à dire des simulateurs, un domaine où le conflit est au coeur de l'affaire. Et voilà, patatras: tout un pan de la psychiatrie est par terre dès lors qu'on exerce son simple bon sens.

Même topo pour les observations faites sur des personnes dont les fonctions supérieures, la sensibilité où l'appétit à la vie sont altérés par une médication. Vous avez une foule de mots en "a-quelque chose" qui ne sont pas signifiants simplement parce que les gens observés sont médiqués.

La plupart des observations psychiatriques qui sont à l'origine de l'élaboration du système ont été faites sur des personnes contraintes ou médiquées, et c'est une des raisons de son invalidité.


La mise en oeuvre de la psychiatrie constitue un acte de foi.

Si la psychiatrie n'est pas une science, alors elle relève davantage de la croyance. Dans ce cas, la mise en oeuvre des recommendations psychiatriques constitue un acte de foi.

Ajoutez à cela la violence institutionnelle de l'enfermement involontaire et les menaces de traitements imposés dont certains sont assimilables à des tortures, et la psychiatrie institutionnelle devient philosophiquement indiscernable de l'inquisition du moyen âge.


Si la neurologie étudie les maladies du cerveau, alors à quoi sert la psychiatrie ? 

Et bien la réponse donnée par les psychiatres à cette intrigante question existentielle, c'est que la psychiatrie est la science des théories des maladies du cerveau que l'on découvrira dans le futur.
Et pour illustrer ce concept, on explique comment le psychiatre allemand Aloïs Alzheimer a décrit en 1906 la "démence presenile", qui est maintenant reconnue par la communauté scientifique comme une maladie neurologique indéniable et parfaitement prouvée.

Selon ce concept, la psychiatrie serait la seule discipline médicale à ne s'occuper que de théories, tandis que la neurologie serait la seule discipline médicale pour laquelle il ne serait pas légitime d'élaborer des théories...

C'est du moins le genre de conception que les auteurs de DSM V souhaiteraient faire accepter, en mélangeant dans leur épais bouquin, et dans la plus grande confusion, les théories psychiatriques les plus extravagantes avec la fameuse maladie d'Alzheimer, de diagnostic biologique.

Cette conception est un parfait non-sens. En réalité le Dr Alzheimer était un neuropathologiste qui a identifié les plaques amyloïdes caractéristiques de la maladie dans le cerveau des patients décédés. La démence associée aux lésions est un signe neurologique et non pas psychiatrique.

Pauvre neurologie, qui n'aurait pas le droit de développer une sémiologie des capacités intellectuelles supérieures, ni d'essayer d'identifier des entités nosologiques à partir de telles observations !


La nosologie psychiatrique n'est qu'un prétexte.

Si la psychiatrie n'était que la science des entités nosologiques théoriques non encore prouvées de la neurologie, alors on verrait le champ de la psychiatrie se rétracter et se rétrécir en peau de chagrin, au fur et à mesure de la découverte des maladies biologiques correspondant aux entités nosologiques théoriques sus-mentionnées, qui passeraient logiquement du champ théorique de la psychiatrie, vers le champ biologique de la neurologie.

Ce n'est pas le cas !

Bien au contraire, la nosologie psychiatrique ne fait que s'enfler de manière exponentielle, à la manière du crapaud de la fable de La Fontaine, qui voulut tant se faire passer pour un boeuf.

Je ne résiste pas au plaisir de citer l'excellent moraliste Livre 1, Fable 3:

Une Grenouille vit un Bœuf,
Qui lui sembla de belle taille.
Elle qui n’était pas grosse en tout comme un œuf,
Envieuse s’étend, et s’enfle et se travaille,
Pour égaler l’animal en grosseur ;
Disant : Regardez bien, ma sœur,
Est-ce assez ? dites-moi ? n’y suis-je point encore ?
Nenni. M’y voici donc ? Point du tout. M’y voilà ?
Vous n’en approchez point. La chétive pécore
S’enfla si bien qu’elle creva.
Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages:
Tout Bourgeois veut bâtir comme les grands Seigneurs ;
Tout petit Prince a des Ambassadeurs :
Tout Marquis veut avoir des Pages.

Et c'est ainsi que le DSM, la référence de nos chers psychiatres, pas plus sages que cela, tend à s'enfler si bien qu'il en va sûrement crever.

1917: l'APA reconnait 59 troubles psychiatriques.
1952, DSM I, 106 troubles psychiatriques.
1968, DSM II, 182 troubles psychiatriques.
1980, DSM III, 265 troubles psychiatriques.
1987, DSM IIIR, 292 troubles psychiatriques.
1994, DSM IV, 297 troubles psychiatriques.
2000, DSM IVTR, 422 troubles psychiatriques.
2013, DSM V, 954 troubles psychiatriques.

Notez que ces irresponsables charlatans parlent bien dans ce livre de diagnostics et non pas de théories. Si l'enflure nosologique est patente, elle n'est rien comparée à l'explosion du nombre de malheureux, dont pas mal d'enfants qui n'en peuvent mais, "diagnostiqués" et "traités", contents ou pas, par rapport à des maladies qui n'existent pas. C'est l'ingénierie d'épidémies de pseudo-maladies.

Et pourquoi est-ce ainsi, monsieur ? C'est parce que la psychiatrie n'est pas l'observation ingénue des fonctions supérieures du cerveau. Toute la psychiatrie n'est en réalité qu'un prétexte, c'est une machine à fabriquer des maladies, et à fabriquer des malades.


L'objet de la psychiatrie est insaisissable.

Il suffit de parcourir les critères de diagnostic définis dans le DSM pour réaliser qu'on a affaire à un salmigondis. Pêle-mêle, on y retrouve pour chaque "maladie", une association à géomètrie variable de considérations sociales, de jugements de valeur, de considérations culturelles, et d'interprétations subjectives de phénomènes de ceci ou cela, au petit bonheur la malchance de tomber sur un praticien dont les intérêts ou les opinions ne seraient pas favorables au patient. C'est à dire que l'objet de la psychiatrie est insaisissable.

C'est parce que ce DSM représente un effort destiné à faire rentrer la réalité dans un schéma construit sur des prémices erronés. Ces prémices sont ceux de la "maladie mentale" constitutionnelle, à diagnostiquer et à prendre en charge par des moyens "médicaux", de coercion, de pharmacologie, de psychochirurgie et de reconditionnement : le résultat de ces efforts est une farce grotesque, qui nie l'humanité de chacun. Cette psychiatrie-là représente une prétention de normalisation universelle à la fois sinistre, dangereuse, et dystopique.


Finalement, les auteurs du DSM V ont bien travaillé.

Oui, car en poussant à bout la mécanique de l'imposture, en étalant son caractère grotesque de façon si large que les non-médecins, et en particulier les consommateurs y ont accès, les auteurs du DSM ont permis d'exposer la supercherie.

On réalisera alors que c'est toute la psychiatrie, cet énorme échaffaudage, qui repose sur des mystifications pseudo-scientifiques héritées du 19ème siècle.


La fin de la psychiatrie, c'est l'enterrement du 19ème siècle.

Psychose, névrose, borderline: Ces mots, les plus utilisés, ne correspondent pas à la réalité, ce sont des chimères, des théories sans fondement, et elles n'ont pas été prouvées. Pire, la barbarie du passé a été conservée avec les théories: ce sont les efforts pour briser la personnalité des enfermés récalcitrants, par la coercion, par la torture, par le reconditionnement, et au moyen des dommages cérébraux.


Confier son âme à des charlatans.

Désolé pour tous ceux et celles qui ont confié leur âme à des imposteurs, et qui tentent de se construire sur l'idée qu'ils sont porteurs d'une tare congénitale, désolé pour ceux et celles qui voudraient en tirer avantage, compensation financière, considération particulière. Désolé pour le personnel soignant, qui devra revenir au vrai métier d'infirmier, d'infirmière. Désolé pour les psychiatres qui y ont cru, qui ont enfermé, torturé, délabré des gens indûment pendant toute leur activité professionnelle, ils vont devoir vivre avec leurs remords et tenter de devenir de vrais médecins.

Désolé surtout pour tous ceux et celles que la psychiatrie aura tué, pour les familles accablées, pour les vies bousillées, pour les victimes qu'on a délabré, zombifié, dont le cerveau a été endommagé.


Trop tard pour les regrets.

Lecteur, lectrice, demain, vous vous direz, comme je me dis moi-même aujourd'hui:
"Oh, Combien je regrette de n'avoir pas été capable de réaliser ceci plus tôt !" "Combien je regrette de n'avoir pas dénoncé cette imposture plus tôt !" "Combien de peines auraient pu être évitées si on avait su, ensemble, arrêter tout cela plus tôt ?"

Mesdames, messieurs qui me lisez, dénonçons dès aujourd'hui les mensonges de la psychiatrie, parce qu'on sera obligé de le faire demain, et alors il sera trop tard pour les regrets.




Note:
Le DSM est tellement une référence que même l'Agence du médicament, en France, s'y réfère, dans sa version IV du moins, pour valider telle ou telle indication.
http://ansm.sante.fr/

Sur les nouvelles épidémies:
Robert Whitaker: "Anatomy of an epidemic: magic bullets, psychiatric drugs, and the astonishing rise of mental illness in America", 2010.