ECT (électroconvulsivothérapie), France: une tromperie, des pratiques violentes et forcées.
Courrier à la Haute Autorité de Santé, au Premier Ministre et au Président du Sénat.
La psychiatrie postule l'existence d'une maladie du cerveau mais ne prouve rien.
Courrier à la Haute Autorité de Santé, au Premier Ministre et au Président du Sénat.
La psychiatrie postule l'existence d'une maladie du cerveau mais ne prouve rien.
Généralement, il n'y a pas de preuve biologique que les troubles psy soient des maladies du cerveau mais c'est non scientifique. Par exemple, le Conseil supérieur de la santé belge écrit dans sa mise en garde vis à vis du DSM : « L’objectif d’identifier une structure neurobiologique spécifique et cohérente sous-tendant des troubles particuliers est très probablement beaucoup trop ambitieux, si ce n’est peut-être pour les troubles neurocognitifs (Frances, 2013; Kagan, 2012; McNally, 2011; Van Os, 2016) (p19). » [1]
Nous pensons qu’il est contraire à l’éthique médicale d’affirmer une maladie du cerveau sans preuve biologique de cette maladie.
Nous pensons aussi qu'il est contraire à l'éthique médicale d'intervenir sur le cerveau sans preuve biologique d'une maladie du cerveau.
L'électrocution du cerveau l'endommage de façon irréversible.
Tout laisse à penser que l'électrocution du cerveau sous anesthésie générale avec curarisation endommage celui-ci de façon irréversible. Le courant électrique vacuolise et tue la cellule. On observe après la procédure des pertes de mémoire définitives, pour 12 à 55 % des patients [2] et cela donne quelquefois des états de mal épileptique [3] ou des céphalées persistantes.
La procédure est dangereuse : il y a des risques cardiaques, avec un accident sévère sur 39 patients [4]. Il s’ajoute à cela les risques inhérents à toute anesthésie générale.
La méthodologie des essais cliniques est incorrecte.
Selon cette étude, les promoteurs de la pratique n'ont pas fait la preuve d'un quelconque bénéfice contre placebo. C’est parce que la méthodologie des essais cliniques est incorrecte. Il n'y a pas d'anesthésie générale dans le groupe placebo dans les essais. Pour info, l’anesthésie générale utilise des produits psychoactifs comme la kétamine. Ainsi les essais ne permettent pas de conclure [5].
La procédure est très controversée pour les experts internationaux.
Selon le psychiatre américain et expert auprès des tribunaux Peter Breggin, cette intervention réalise une lobotomie électrique des lobes frontaux [6]. Le professeur de médecine interne danois Peter C. Gøtzsche dénonce « le déni organisé des dommages causés par l'ECT » [7].
La procédure est dangereuse : il y a des risques cardiaques, avec un accident sévère sur 39 patients [4]. Il s’ajoute à cela les risques inhérents à toute anesthésie générale.
La méthodologie des essais cliniques est incorrecte.
Selon cette étude, les promoteurs de la pratique n'ont pas fait la preuve d'un quelconque bénéfice contre placebo. C’est parce que la méthodologie des essais cliniques est incorrecte. Il n'y a pas d'anesthésie générale dans le groupe placebo dans les essais. Pour info, l’anesthésie générale utilise des produits psychoactifs comme la kétamine. Ainsi les essais ne permettent pas de conclure [5].
La procédure est très controversée pour les experts internationaux.
Selon le psychiatre américain et expert auprès des tribunaux Peter Breggin, cette intervention réalise une lobotomie électrique des lobes frontaux [6]. Le professeur de médecine interne danois Peter C. Gøtzsche dénonce « le déni organisé des dommages causés par l'ECT » [7].
Notre opinion est négative.
Finalement, notre opinion est qu’il s’agit d’une tromperie (blessures et risques élevés sans bénéfice prouvé) élaborée sur une autre tromperie (intervention sur un postulat non prouvé de maladie du cerveau).
Il s'agit d'une procédure forcée.
L'information fournie est incorrecte.
Cette thèse explique que : les dernières recommandations de bonnes pratiques officielles en vigueur encadrant le recours à l’ECT sont celles rédigées en 1997 par l’Agence Nationale d’Accréditation et d’Évaluation en Santé ou ANAES (remplacée depuis par la HAS). C’est donc l’annexe 4 des « Indications et modalités de l’électroconvulsivothérapie » qui devrait servir de modèle d'information du patient, quand cette information est fournie [10].
Ainsi, apparemment, l'information fournie selon ce modèle est erronée et incomplète (voir plus haut, non mention de l’absence de preuve biologique de maladie du cerveau, de l’absence de preuve de bénéfice, et minimisation ou omission des dommages cérébraux et des risques encourus).
Quand l’information fournie n’est pas correcte, le consentement donné est sans valeur.
Le consentement n'existe pas quand on est enfermé.
Nous relayons le témoignage d'un usager. Son consentement a été arraché par chantage : « Consentez aux ECT, sans quoi vous ne sortirez pas d’ici. »
Nous pensons qu’il ne peut pas exister de consentement éclairé véritable tant que les pratiques psychiatriques, hospitalisations, traitements, et privation de liberté en institution, peuvent être imposées à la personne contre sa volonté.
Nous demandons :
- Que les systèmes de prise de décision substituée, tutelle et curatelle, soient remplacés par des systèmes de prise de décision accompagnée. ONU, Convention droits des personnes handicapées CDPH article 12, et observation générale N°1 (CRPD/C/GC/1) [11].
- Que les directives anticipées psychiatriques soient légalement contraignantes, comme ce qui existe en Allemagne, le « PatVerfü » [12].
- Que soit mis fin aux hospitalisations et aux traitements forcés, ou dits « sans consentement ». ONU, CDPH articles 14, 15, 17, et Directives sur l’article 14 (A/72/55, Annex) [13].
- L’arrêt des pratiques d’ECT, pour les motifs mentionnés plus haut.
- Qu’aucune prétention diagnostique et pronostique ne soit formulée sur des concepts qui n’ont pas de valeur biologique. Pas de « maladie du cerveau » sans preuve biologique.
- En pédiatrie, nous demandons que rien de dangereux ne soit prescrit sans preuve biologique d’absolue nécessité. Or, tous les produits psychiatriques sont dangereux.
- Que des réparations complètes soient offertes aux victimes de ces pratiques. ONU, Directives sur la désinstitutionnalisation (CRPD/C/5, Chapitre IX) [14].
Références
1. Conseil Supérieur de la Santé, Belgique, (2019) « DSM(5) : Utilisation et statut du diagnostic et des classifications des problèmes de santé mentale. »
https://www.health.belgium.be/sites/default/files/uploads/fields/fpshealth_theme_file/css_9360_dsm5.pdf
2. Mathiassen AB, Semkovska M, Lundsgaard CC, Gbyl K, Videbech P. (2025) « Autobiographical memory after electroconvulsive therapy: systematic review and meta-analysis. » The British Journal of Psychiatry. Published online 2025:1-11.
https://doi.org/10.1192/bjp.2025.2
3. Awais Aftab, Ashley VanDercar, Ayham Alkhachroum, Christine LaGrotta, Keming Gao. (2018) « Nonconvulsive Status Epilepticus After Electroconvulsive Therapy: A Review of Literature, » Psychosomatics, Volume 59, Issue 1, 2018, Pages 36-46, ISSN 0033-3182,
https://doi.org/10.1016/j.psym.2017.07.005
4. Read, John, (2024) « Major Adverse Cardiac Events and Mortality Associated with Electroconvulsive Therapy: Correcting and Updating a 2019 Meta-analysis, »
Ethical Human Psychology and Psychiatry,
https://doi.org/10.1891/EHPP-2024-0003
5. Read, John & Kirsch, Irving & McGrath, Laura. (2020). « Electroconvulsive Therapy for Depression: A Review of the Quality of ECT versus Sham ECT Trials and Meta-Analyses ». Ethical Human Psychology and Psychiatry. 21. EHPP-D. 10.1891/EHPP-D-19-00014.
https://www.researchgate.net/publication/340420555_Electroconvulsive_Therapy_for_Depression_A_Review_of_the_Quality_of_ECT_versus_Sham_ECT_Trials_and_Meta-Analyses
6. Breggin, Peter. (2007) « Brain-Disabling Treatments in Psychiatry. Drugs, Electroshock, and the Psychopharmaceutical Complex » Springer Publishing.
https://breggin.com/article-detail/post_detail/brain-disabling-treatments-in-psychiatry
7. Peter C. Gøtzsche (2023) « Critical Psychiatry Textbook Chapter 12: Electroshock » Blog Mad in America.
https://www.irdes.fr/recherche/rapports/585-recours-a-l-electroconvulsivotherapie-pour-les-personnes-hospitalisees-en-psychiatrie-en-france.pdf
9. Lespagnol Sophia (2024) « Électroconvulsivothérapie et consentement : état des lieux d'aujourd'hui et perspectives de demain. » Thèse, université de Nantes.
https://dumas.ccsd.cnrs.fr/MEM-UNIV-UN/dumas-04618914v1
10. Agence nationale d'accréditation et d'évaluation de la santé (1997) « Indications et modalités de l’électroconvulsivothérapie »
https://sfar.org/wp-content/uploads/2015/10/2_FFP_Indications-et-modalites-de-lelectroconvulsivotherapie.pdf
11. Comité des droits des personnes handicapées (2014) « Observation générale no 1 »
https://docs.un.org/CRPD/C/GC/1
12. Bundesarbeitsgemeinschaft Psychiatrie-Erfahrener e.V. (2023) « PatVerfü – The Advance Directive Against Psychiatric Coercion »
https://patverfue.de/en
13. Comité des droits des personnes handicapées (2014) « Directives relatives au droit à la liberté et à la sécurité des personnes handicapées »
https://www.ohchr.org/en/documents/reports/a7255-report-committee-rights-persons-disabilities-13th-through-16th-sessions
14. Comité des droits des personnes handicapées (2022) « Lignes directrices pour la désinstitutionnalisation, y compris dans les situations d’urgence »
https://www.ohchr.org/en/documents/legal-standards-and-guidelines/crpdc5-guidelines-deinstitutionalization-including
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