dimanche 6 octobre 2024

Consultation sur la loi handicap 2025 par le CNCPH.


Une nouvelle "loi handicap" en 2025 ? Le conseil national consultatif des personnes handicapées attend vos propositions !

je-donne-mon-avis-pour-la-nouvelle-loi-handicap-2025.fr


Voilà ma contribution:

- Arrêtez la psychiatrie forcée: c'est lourdement traumatisant, dangereux, potentiellement mortel, cause de suicides, une forme de torture et de soumission forcée par menaces, intimidations, chantages, médications débilitantes, traitements humiliants et dégradants, non-communication, contentions, isolement, une cause de maladies iatrogènes incurables, de handicaps chroniques. Cela altère les ressources de la personne et empêche un travail de guérison. Les personnes menacées ne peuvent pas s'exprimer. (Convention CDPH de l'ONU, Directives sur l'article 14: Annex to A/72/55).

- Pas de psychomédicament aux enfants sans preuve biologique d'absolue nécessité. Cela ne sert pas l'enfant et lui nuit gravement. Mais respecter les droits de l'enfant. La psychomédication ne doit pas servir le confort des gardiens, ni à pallier les insuffisances parentales ou les pédagogies inadaptées.

- Mettre en œuvre les "Directives sur la désintitutionalisation" de la Convention CDPH de l'ONU. (Référence: CRPD/C/5). Les institutions sont des lieux de privation de liberté et de torture par médication débilitante forcée, et la CGLPL ne les visite pas.

- Tutelles, curatelles: Remplacer les systèmes de prises de décisions substituées par des prises de décision accompagnées (Observations générales sur l'article 12: CRPD/C/GC/1).

- Le modèle social du handicap basé sur les droits humains doit remplacer le modèle médical (Convention CDPH, préambule, paragraphe e.) Le bien-être psychosocial (dit "santé mentale") ne doit pas être interprété par des acteurs médicaux dans un cadre médical fait de déséquilibre des pouvoirs, de réduction de l'humain à sa seule biologie et de pathologisation des expériences humaines, mais mis en œuvre dans le cadre des droits humains des personnes.

- Les organismes gestionnaires sont dans des conflits d'intérêts et ne peuvent pas représenter les personnes avec handicap psychosocial: changer les lois qui autorisent cette représentation substituée.

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Ex-usager, je représente un collectif informel d'usagers, ex-usagers et survivants de la psychiatrie français ou francophones appelé "Abolir la psychiatrie forcée".

Le collectif est membre d'ENUSP. Le collectif participe notamment aux consultations du Comité de la CDPH, du Comité de la CDE, et de l'OMS.

Pétition pour l'abolition de la psychiatrie forcée en France signée par 20000 personnes.

Aussi sur Facebook: https://www.facebook.com/PetitionStopAbusPsychiatrie

Luc Thibaud