tag:blogger.com,1999:blog-6096421206866562960.post3499728258860574750..comments2024-01-07T17:57:56.640+01:00Comments on Collectif Arrêt des traitements forcés: "La liberté contestée de ce qui effraie" par Karlijn Roex, Campagne No Forced TreatmentDepsychiatriserhttp://www.blogger.com/profile/12771600565843636864noreply@blogger.comBlogger1125tag:blogger.com,1999:blog-6096421206866562960.post-37571564594889403482017-02-08T12:29:34.106+01:002017-02-08T12:29:34.106+01:00"Aujourd'hui, la plupart des pays n'a..."Aujourd'hui, la plupart des pays n'autorisent les interventions psychiatriques coercitives que lorsqu'une personne est considérée comme dangereuse pour elle-même ou pour autrui."<br /><br />Ce n'est pas le cas en France. Selon l'article L3212-1 du code de la santé public, la coercition peut être exercée:<br /><br />1) si elle est demandée par la famille,<br />2) si le psychiatre la juge nécessaire.<br /><br />En d'autres termes, dès lors que la famille demande la coercition, le psychiatre est invité à l'accepter selon des critères purement psychiatriques, sans tenir compte d'une éventuelle dangerosité de la personne pour elle-même ou pour autrui.<br /><br />En outre, l'article L3213-1 permet d’exercer la coercition psychiatrique contre une personne qui trouble gravement l'ordre publique. Là encore, ce trouble grave à l'ordre public est constaté... par un médecin, et non par la police. Eh oui, en France, ce sont les médecins qui constatent les troubles "graves" à l'ordre public, voyez la confusion des rôles entre les forces de l'ordre et la psychiatrie!<br /><br />"Le représentant de l'Etat dans le département prononce par arrêté, *au vu d'un certificat médical circonstancié* [...], l'admission en soins psychiatriques des personnes dont les troubles mentaux nécessitent des soins et [...] portent atteinte, de façon grave, à l'ordre public."<br /><br />"N'est-il pas, par exemple, notre devoir moral de protéger les gens contre eux-mêmes quand cela est nécessaire? Évidemment, il est!"<br /><br />"protéger les gens contre eux-mêmes" est une fiction sociale grotesque. Les gens ont besoin de se protéger contre la famille, contre l'école ou contre la psychiatrie qui les agressent. Lorsqu'une personne devient folle, on observera toujours qu'elle a été victime de maltraitance ou de traumatisme dans l'une de ces institutions ou une autre. Interner une personne en psychiatrie est juste une façon de protéger les agresseurs, de les mettre à l'abri d'une saine justice.<br /><br />En outre, tout le paragraphe témoigne d'une certaine incompréhension de la violence et des comportements "auto-agressifs". Tous les comportements "auto-agressifs" sont en fait des comportements agressifs détournés, parce que la personne n'arrivent pas à se défendre contre ses agresseurs. Ce sont en réalité des mécanismes de défenses visant à dénoncer la violence dont ils sont victimes, et même à y échapper. Dès lors qu'on comprend correctement ces comportements, l'idée de protéger une personne "contre elle-même" est absurde. Il faut au contraire trouver les personnes qui sont la cause de cette défense, et les mettre hors d'état de nuire.<br /><br />Il existe une totale absence de mesure entre la violence institutionnalisée: école, prison, armée, famille, travail, etc. et la pauvre, la misérable violence ou auto-violence individuelle, qui, par comparaison, est ridiculement faible. On voit bien que le problème ne concerne absolument pas la violence "en général", mais le fait que la violence soit dirigée contre les institutions, même de façon cachée comme dans le cas du suicide ou des auto-mutilations.<br /><br />"Quand nous voulons être protégés contre nos concitoyens dangereux, qu'est-ce qui est moralement mauvais à cela? Eh bien, rien [...]"<br /><br />Il n'y a pas de "dangerosité" absolue, mais des conflits, une lutte qui donne lieu à de la violence. Parler de "danger" sans parler des conflits sociaux qui le sous-tendent c'est parler pour ne rien dire. Et la violence doit toujours être considérée de ce point de vu. La répression pénale ou psychiatrique, en particulier, doit être considérée de ce point de vu.<br /><br />"nous devrions toujours être conscients du potentiel disciplinaire des lois sur la santé mentale"<br /><br />Ce n'est pas du tout un potentiel, c'est un fait avéré! C'est l'usage commun de la psychiatrie de servir d'instrument disciplinaire à l'usage des familles pour les enfants impénitents.études collectiveshttps://www.blogger.com/profile/16916869963089864088noreply@blogger.com